12 août 2010

La cité du soleil - Ugo Bellagamba

La cité du soleil est un récit à la thématique élégante : une jeune femme parcourt la Provence, au printemps, pour retrouver celui que son coeur aime : Paul, chercheur, obsédé par la cité du Soleil, une utopie de Tomasso Campanella, un dominicain du 17ème siècle. La disparition de Paul a ceci d'inquiétant qu'il prétend, au mépris de son travail de thèse en cours, retrouver la fameuse cité utopique, quelque part en Provence.
Avec sa cité disparue et son goût pour l'utopie, ce récit rappelle Nulle part à Liverion, la remarquable nouvelle de Serge Lehman. Le thème du soleil est décliné avec humour et élégance, entre références au grand roi Soleil, aux Cités d'or, etc, et la visite de la Provence est, ma foi, tout à fait agréable, comme chaque fois que j'ai le plaisir de visiter dans un récit des lieux que je connais et que j'aime. Reste que les personnages ne sont pas loin du cliché (notamment cette pauvre Laura), que les dialogues sont carrément didactiques et le récit de quête un peu mou. La progression psychologique de l'héroïne n'est pas tout à fait plausible et je ne comprends pas tellement pourquoi elle parvient à rejoindre son amant.
Un récit intelligent, donc, porté par une narration un peu faible. Une bonne lecture toutefois, que je recommande. Je m'attaque bientôt aux deux autres nouvelles de ce recueil.

2 commentaires:

  1. Je crois que le texte est aussi disponible en Folio SF. Ce qui fait que j'ai eu l'occasion de le lire :)

    Disons que cela ne m'a laissé qu'un vague souvenir, une chose tentant de s'envoler, tentant d'avoir de l'ambition, échouant. Quelques facilités littéraires. La convocation de figures historiques (Champollion etc.) au niveau d'un gamin lâché à faire des expériences dans un laboratoire de physique - et ne parvenant qu'à mélanger trois produits dans 2 tubes pour obtenir un gloubiboulga. Amusant 15 secondes.

    Un texte qu'on oublie vite. Un auteur sans avenir.

    Reger

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  2. Que penser d'une telle déclaration, où dans un avenir appartenant au passé, la sentence de fin de billet ne peut d'ores et déjà plus s'appliquer. Il faut relire le tout, ça nous place dans une situation plutôt compliquée, si si.

    Il aurait fallu écrire ça il y a quelques années, pour avoir l'air vraiment méchant, et pas juste à côté de ses pompes.

    Un lecteur anonyme, qui avait pourtant le sens de l'humour !

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