08 février 2012

Le lac Vostok

En lisant cet article dans Le Temps (archives accessibles aux abonnés) on ne peut bien sûr s'empêcher de penser aux découvertes des expéditions Byrd, et surtout Dyer-Lake, puis Starckweather-Moore. Il est connu des milieux informés que tout n'a pas été dit sur ce que ces Américains ont trouvé en Antarctique dans les années 30...

Extraits de l'article :

Le lac Vostok va livrer ses premières gouttes, et ses secrets Après vingt ans de forage, les scientifiques russes auraient atteint cette célèbre étendue d’eau préservée, lovée depuis des millénaires sous la glace de la calotte polaire de l’Antarctique, et qui pourrait contenir des formes de vie totalement inédites
C’est une lorgnette qui s’entrouvre sur un monde mystérieux! Après plus de vingt ans de travaux, les chercheurs de la base russe de Vostok seraient parvenus dimanche à pénétrer dans le fameux lac du même nom, lové à 3768 mètres sous la calotte glaciaire de l’Antarctique, selon l’agence de presse Ria Novosti, citant une source proche des milieux scientifiques. «Mes collègues semblent l’avoir fait», confiait lundi au Temps Sergey Bulat, biologiste moléculaire à l’Institut de physique nucléaire de Saint-Pétersbourg. Dans cette poche d’eau douce qui n’a pas vu le jour depuis 14 millions d’années, les scientifiques comme lui espèrent trouver des formes de vie inédites. Mais pour cela, il faudra encore attendre une année, l’équipe ayant désormais quitté sa base avec la fin de l’été antarctique.

Confirmé par des mesures satellites en 1993, le lac Vostok est une étendue vaste de 15 500 km2enfouie sous le désert de glace austral, contenant 5400 km3 d’eau, soit un peu plus de neuf fois le Léman. Il n’est que l’un des quelque 200 lacs similaires, que certains scientifiques voient connectés par un vaste réseau de canaux. Ceux-ci estiment donc que l’eau n’y est vieille que de quelques dizaines ou centaines de milliers d’années, tandis que d’autres avancent que, stagnant, le liquide pourrait remonter à l’époque de la formation de la calotte, il y a de cela 15 millions d’années.

Depuis une trentaine d’années, les paléoclimatologues extraient de cette gangue de glace à Vostok des carottes pour tenter de reconstituer l’histoire du climat de la Terre. Vers la fin des années 1990, les Russes, se sont aperçus qu’ils avaient atteint la «glace d’accrétion», autrement dit l’eau du lac qui gèle au contact de la base de la calotte, et forme alors une couche distincte. Or, surprise: un groupe de biologistes américains emmenés par John Priscu, de l’Université du Montana, a assuré avoir décelé dans cette eau gelée une concentration importante de bactéries, soit autant d’infimes représentants d’une communauté biologique peut-être inconnue.

1 commentaire:

  1. De l’autre côté du mur horizontal, des yeux nous scrutent pourtant. Ce sont ceux des créatures géantes que les cycles galactiques ont enterrées sous nos pieds, au plus profond, au plus lointain de nous-mêmes. Elles y vivent une existence catatonique, dans l’obscurité la plus complète, ballottés par des marées infimes, dans le liquide amniotique de leur lac fermé. On ignore quelle taille elles peuvent atteindre, mais leur croissance semble ne jamais cesser, et leur espérance de vie dépasse la centaine de générations. Nul ne sait si elles possèdent des membres et un squelette, ou une carapace, ou rien du tout, si elles sont dotées d’une âme ou d’un mode de pensée articulé. Combien sont-elles ? Mystère. Espérons qu’elles ne nous veulent pas de mal ou qu’elles resteront impuissantes à nous en faire.

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