06 août 2012

Roland Wagner

Je me retrouve à écrire quelque chose de curieusement similaire à ce qu'écrit Fabrice Colin. Je suis triste, pardonnez ma maladresse.

En 1997, j'étais étudiant, je venais de publier mon premier roman chez Mnémos. 
Dans Casus Belli, un type nommé Roland Wagner donnait des conseils de lecture de SF, les seuls dont je disposais alors. Grâce à eux, j'ai lu quelques auteurs pas trop mauvais : Roger Zelazny, George Alec Effinger, Walter Jon Williams, John Brunner, Jean-Claude Dunyach, Robert Silverberg (j'en oublie sûrement)... Il avait l'air de savoir de quoi il parlait, il m'a aidé à me faire une culture. Parmi ceux que j'oublie, le fabuleux Temps du twist, de Joel Houssin, qui m'a convaincu qu'on pouvait lire (et écrire) de la science-fiction de langue française, et que ça pouvait même avoir de la gueule.
En 98, je découvre plusieurs choses : Roland Wagner est un auteur (ah oui ?), et il a cité mon livre dans sa rubrique de Casus, ma toute première critique !
On s'est rencontrés dans la vraie vie à la fin de l'année, lors du festival Visions du futur organisé près de la mairie du XVIIIème. J'ai découvert un homme sensible, pudique, gentil, doté d'une immense culture des littératures populaires. Il présidait alors le jury du prix Julia Verlanger, que j'ai reçu cette année là. Ca aide à prendre confiance en soi.
Ces années ont été très importantes pour moi. Beaucoup de choix, de décisions, même si tous les enjeux n'étaient pas visibles. Etre soutenu, alors, par des personnes d'une telle qualité, ça a une immense valeur.
Merci Roland.

2 commentaires:

  1. Merci Laurent pour ce papier sensible et beau.

    Antoine

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  2. Je n'ai pas tout de suite compris qu'il venait de mourir...

    Je dois au pendu d'avoir entendu parler de lui: une remarque un jour qu'on se croisait m'a fait acheter (peut-être 2 ans plus tard...) et lire (peut-être encore 2 ans plus tard...) le seul livre de Wagner de ma bibliothèque: les psychopompes de Clash. Et ça m'avait plu.

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