14 janvier 2015

Broadchurch

Tout comme j'aime les livres courts, j'aime les séries TV n'ayant pas trop d'épisodes.




Dans Broadchurch on suit un couple de détectives, Alec Hardy et Ellie Miller enquêtant autour de la mort d'un petit garçon survenue dans une petite ville balnéaire anglaise. Ellie est du coin, ayant toujours vécu par ici alors que Hardy vient d'y arriver, y traînant son caractère désagréable et ses problèmes.


Cette série est réussie en de nombreux points : sa mise en scène, sa musique, et surtout sa peinture très juste d'une petite communauté contemporaine qui m'a fait penser, dans une certaine mesure, au village où je vis, son traitement de la relation entre les gens et les média ou de celles entre parents et enfants. Les personnages sont très justes et crédibles, tous très bien posés par de bons acteurs, en commençant par les rôles principaux de Hardy et Miller. Le récit se déroule dans une ambiance un peu étrange, une sorte de langueur balnéaire ballardienne, les fausses pistes, les occasions manquées, les intuitions foireuses sont nombreuses et c'est bien.




Le principal défaut de Broadchurch, en cela je rejoins Fabrice Colin, est que la série boucle son histoire au bout du huitième épisode, nouant les fils du scénario et rempaquetant son récit, apportant un coupable, des réponses là où, peut-être, ne devraient rester que des incertitudes.




Il y a d'ailleurs dans l'intrigue un point laissé sans doute volontairement obscur par les scénaristes que je trouve tout à fait passionnant, qui tient à la personnalité de l'enfant assassiné et à sa relation avec les adultes de son entourage. Cette ambiguité de la victime est un point aveugle qui donne une belle profondeur à un récit par ailleurs très classique.





Nous préférons de loin les questions aux réponses


PS: je viens de voir qu'une deuxième saison est annoncée. J'ai un peu peur du feuilletonisme, mais j'y jetterai quand même un oeil.

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