10 mai 2016

Je suis la reine -- Anna Starobinets

J'ai entamé la lecture de ce recueil mu par une vraie curiosité, d'autant que des gens dans les goûts desquels je me reconnais souvent en avaient dit le plus grand bien. Mais j'ai été assez déçu.
Je suis la reine est un recueil d'histoires "inquiétantes", sises dans la Russie contemporaine. Les récits oscillent entre l'horreur, le bizarre et la science-fiction, mettent souvent en scène des enfants et jouent assez volontiers sur le sale, l'organique et le collant. Le point le plus intéressant est qu'ils mettent le plus souvent en scène des Russes des classes moyennes installés dans des banlieues plus ou moins grises mais jamais très réjouissantes.
Si aucun des textes n'est mauvais (l'auteure a du métier), j'ai toutefois eu l'impression de lire une version russe des nouvelles de Stephen King -- ce qui n'est pas une insulte dans ma bouche, mais relativise l'originalité du propos.
Mon texte préféré du recueil, la famille, est d'ailleurs celui qui se trouve être le plus russe, dans sa façon de manier l'absurde et la folie, celle d'un homme moyen oscillant entre deux vies, sa "vraie vie" et sa vie rêvée, ironiquement aussi banales l'une que l'autre.
Publié à l'origine par les mêmes éditions Mirobole, les Furies de Boras, même s'il n'était pas parfait, m'avait beaucoup plus intéressé.

1 commentaire:

  1. Tu es poli. J'ai juste trouvé cela mauvais. Le livre m'est tombé des mains, je ne l'ai même pas terminé. La nouvelle centrale, Je suis la reine, son "mystère" une fois explicité, est interminable - il fallait atteindre un certain nombre de signes pour la terminer, c'est palpable.

    Oui, il y a cet aspect cradingue, collant, l'ectoplasme qui recouvre les Ghostbusters. C'est anecdotique.

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