Ce samedi, Cecci et moi sommes allés voir l'expo sur la Sécession Viennoise au Grand Palais.
Comme prévu, il y avait un monde fou, une queue interminable, et ça se pressait dans les salles pour pouvoir voir les tableaux.
Contrairement à l'exposition du musée d'Orsay (voir un des billets précédents), celle-ci était assez peu pédagogique. J'ai vite cessé de lire les textes, rasoirs, qui accompagnaient les tableaux.
Les tableaux, venons-y. Je ne connais pas grand chose aux artistes de cette époque, donc mes réflexions paraîtront peut-être ignares...
A part Klimt, les artistes présentés (Schiele, Kokoschka et Moser) ont traité des sujets extrêmement souvent morbides. Les premières salles, une fois passés les ors de Klimt, ne sont pas très réjouissantes.
Les choses s'améliorent dans le salle des paysages, où on voit de belles compositions (toujours très tristes, je trouve) de Schiele. Lignes verticales et horizontales, toits gris des villes, grisaille de la campagne. Je n'avais aucun mal à y associer la morosité d'une vie viennoise avant et pendant la Grande Guerre.
Les oeuvres que j'ai trouvées les plus saisissantes sont venues à la fin, avec les dessins (les dessins de Klimt sont magnifiques) et les portraits (et auto-portraits de Schiele). Les portraits, très tourmentés et violents, paraissent souvent cracher la vérité de leurs sujets.
J'ai beaucoup rêvé sur l'image que Schiele donnait de lui, jeune saltimbanque un peu fou aux cheveux bleus.
Quelques tableaux marquants :
les tableaux de Klimt sont tous très intéressants à voir, à cause de la richesse des matières, des textures... J'aime particulièrement celui-ci, Danaé, parce qu'il a réussi à représenter quelque chose d'impossible à concevoir... Comment Zeus a pu féconder Danaé sous la forme d'une pluie d'or.
Klimt, dans un autre genre. J'ai oublié le titre du tableau, il fait partie d'une série "paysagère".
De Kokoschka, des amants (nus). Cecci est persuadée avec moi qu'il s'agit d'Adam et Eve juste après avoir été chassés du paradis.
Schiele, dans le genre morbide (je n'aime pas trop, mais celui-ci est marquant). On imagine bien ce tableau dans le bureau d'un psychiatre. Un homme et la mort.
Schiele, un paysage touchant, mais bien déprimant. En même temps, on se figure bien l'Europe centrale comme ça.
De Schiele encore, un personnage fantastique.
Un autoportrait de Schiele, dans la veine du personnage fantastique.
De Schiele, un autre autoportrait. Je trouve celui-ci absolument génial. Par le découpage, les contorsions du corps (qui n'a ni pieds, ni mains !), le jeu de couleurs, la répartition des taches rouges...
Je conclus avec Klimt, la dame au chapeau, beau support de rêveries.
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