Il y a quelques années, on avait vu le retour. Film très dur, très russe, d'une incroyable beauté plastique. Le réalisateur a récidivé avec Elena.
Elena, c'est un ange, une figure de la vierge Marie. Une babouchka avec un foulard autour de la tête, travailleuse et courageuse.
Elle a épousé sur le tard un type dur plein de pognon. Avec sa petite retraite d'infirmière, elle vient en aide à son fils, un prolo branleur qui vit dans une de ces cités affreuses de la lointaine lointaine banlieue de Moscou, près de la centrale nucléaire. Le fils a une femme un peu sérieuse, et deux enfants dont le grand doit entrer à l'université, sous peine de partir à l'armée. Mais pour l'université, il faut un gros paquet de fric que le type dur que Elena a épousé sur le tard refuse de donner, parce que ce crétin n'est pas son fils.
Là, ce sont les rails posés au début du film. Puis l'histoire va en sortir... Sans éclats, sans grands effets, sans sang versé (à peine). Tout ira bien, pour la plupart des personnages mais pas pour le spectateur qui assistera à la rupture horrible et douloureuse d'un beau paquet de barrières morales. J'en suis ressorti glacé.
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