Konstantin "Kostia" Treplev est le fils d’une actrice célèbre acoquinée avec Grigorine, un écrivain à succès, et il ne le vit pas très bien. Au point d’avoir tenté de se suicider. Sa tentative de monter une pièce expérimentale avec la belle Nina ne sera pas non plus un succès, on peut dire que Kostia ne va pas très bien.
Le lecteur attentif reconnaîtra ici l’argument de la Mouette, de Tchekov, que nous avons donc vue, mise en scène par la troupe Chiten ("le point"), venue du Japon jusqu’à Romainmôtier dans le cadre de l’excellent festival des Scènes du chapiteau. Une pièce russe, jouée en japonais surtitré dans un village perdu du Nord-Vaudois, pour un moment pleinement dépaysant.
Le jeu des Japonais est une expérience sensorielle forte, un engagement de tout le corps et de toute la voix, le flux de mots et de paroles devenant comme une expulsion de l’âme, une grande pulsion psychique nous jetant, par la matière sonore même (cris, syncopes, halètements) jusque dans l’état interne des personnages. L’expérience est intense, pas facile, renforcée par la petitesse de la salle et la proximité des acteurs, et le résultat est exceptionnel. On n’assiste plus aux évènements mais à quelque chose de beaucoup plus étrange - la mise en scène de Chiten semble nous plonger dans l’esprit même de Treplev, au cœur de ses tourments. On n'en sort pas indemne.
Le lecteur attentif reconnaîtra ici l’argument de la Mouette, de Tchekov, que nous avons donc vue, mise en scène par la troupe Chiten ("le point"), venue du Japon jusqu’à Romainmôtier dans le cadre de l’excellent festival des Scènes du chapiteau. Une pièce russe, jouée en japonais surtitré dans un village perdu du Nord-Vaudois, pour un moment pleinement dépaysant.
Le jeu des Japonais est une expérience sensorielle forte, un engagement de tout le corps et de toute la voix, le flux de mots et de paroles devenant comme une expulsion de l’âme, une grande pulsion psychique nous jetant, par la matière sonore même (cris, syncopes, halètements) jusque dans l’état interne des personnages. L’expérience est intense, pas facile, renforcée par la petitesse de la salle et la proximité des acteurs, et le résultat est exceptionnel. On n’assiste plus aux évènements mais à quelque chose de beaucoup plus étrange - la mise en scène de Chiten semble nous plonger dans l’esprit même de Treplev, au cœur de ses tourments. On n'en sort pas indemne.
PS: je sais que le temps du blog n'est pas celui de l'actualité, mais il reste paraît-il quelques places pour l'unique représentation de samedi 22 août, 18h30. Informations de réservation sur le programme du festival.
[Mise à jour] une autre représentation serait prévue ce dimanche, 15h. Se renseigner auprès de la direction du festival.
[Mise à jour] une autre représentation serait prévue ce dimanche, 15h. Se renseigner auprès de la direction du festival.
Je parle de la scène. Maintenant, je ne suis déjà plus… Je suis déjà
une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène
m’enivre et je me sens éblouissante. Et maintenant, depuis que je suis
ici, je sors tout le temps marcher, je marche et je réfléchis, je
réfléchis et je sens que, de jour en jour, mes forces spirituelles
grandissent…