24 septembre 2015

La nuit de Saint Germain des prés (Nestor Burma) — Léo Malet

Oui, je sais c'est la couverture d'une édition italienne.Et alors ?
Se référer à mon billet précédent sur les rats de Montsouris pour lire des considérations générales, toujours valables ici, sur les enquêtes de m’sieur Nestor.

Ce roman-ci, situé dans le VIème arrondissement, commence par un long tunnel de bavardages entre le détective, un de ses copains barman et un écrivain à la fois fat et spirituel dans un « snack » de Saint Germain des Prés. Heureusement, les choses s’accélèrent une fois découvert le cadavre d’un jazzman noir dans une chambre d’hôtel. Suit alors une enquête réussie, entre poètes ratés, bandits à la recherche de bijoux et pervers amateur des Chasses du Comte Zaroff. Nestor Burma pose un regard dédaigneux et moqueur sur la manière de s’amuser des jeunes de St Germain, il est trop vieux pour ça, sans doute et n’est pas tellement fan de jazz. L’intrigue tourne autour de la cour rassemblée autour du fameux écrivain, Germain Saint Germain, vendeur de best-seller carbonisé par son succès. Le portrait de ces prétentieux et de ces paumés est réussi, sans méta texte ni moquerie particulière envers les auteurs du 6ème. Une bonne enquête, un bon cru, avec son lot de marioles... et de cadavres.

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