Soient deux communautés
spatiales situées sur des astéroïdes, ayant besoin l'une de l'autre pour
survivre. Soit un conflit politique local à l'une des communautés qui
s'exporte et vient pourrir la vie de l'autre. Soit une crise qui
s'envenime...
Cette novella de Greg Egan propose une situation qui
rappellera d'autres situations connues de notre temps sans en rappeler
aucune précisément, avec des communautés spatiales suffisamment petites
pour que les choix et les responsabilités tombent sur les épaules d'un
petit nombre d'acteurs. Bref, tous les ingrédients pour une authentique
tragédie. Le récit est bien mené, souvent angoissant, le livre s'avale d'une traite, j'ai été effrayé par le déploiement de bêtise meurtrière qu'il décrit.
Pour revenir à la tragédie, je trouve toutefois que la dimension allégorique du récit le plombe, d'autant que Egan n'a jamais été très doué pour créer des personnages (a l'exception de ceux de Zendegi). La tragédie elle-même ne me paraît pas bien fonctionner : pourquoi Anna est-elle seule à prendre sa décision ? Où se trouvent ses chefs, son gouvernement ? Pourquoi n'a-t-elle pas enregistré ce qui se disait dans ses échanges avec le Scylla ? S'il y a bien une chose que j'ai apprise en milieu professionnel c'est que les décisions pourries se prennent à plusieurs. Par ailleurs, le problème politique développé dans l'histoire me semble un peu hors-sol, trop artificiel et rationnel pour être vraisemblable.
Pour revenir à la tragédie, je trouve toutefois que la dimension allégorique du récit le plombe, d'autant que Egan n'a jamais été très doué pour créer des personnages (a l'exception de ceux de Zendegi). La tragédie elle-même ne me paraît pas bien fonctionner : pourquoi Anna est-elle seule à prendre sa décision ? Où se trouvent ses chefs, son gouvernement ? Pourquoi n'a-t-elle pas enregistré ce qui se disait dans ses échanges avec le Scylla ? S'il y a bien une chose que j'ai apprise en milieu professionnel c'est que les décisions pourries se prennent à plusieurs. Par ailleurs, le problème politique développé dans l'histoire me semble un peu hors-sol, trop artificiel et rationnel pour être vraisemblable.
J'ai par contre été très séduit par les images développées par le roman, les semelles gecko, les lignes pour se déplacer, les convois de rocs gainés poussés à travers l'espace, le curieux jeu démocratique... Ca fait rêver. En fait, je voulais en
savoir plus sur la vie dans les astéroïdes.
On aura compris que
c'est un genre d'endroit que j'aime bien visiter depuis The Expanse (la
série, pas le livre). On y retourne ?
PS: ces petits bouquins de la collection Une heure lumière sont vraiment jolis et plaisants à lire. Une belle réussite éditoriale !
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