Une femme accomplit, seule, une excursion au Japon, suivant comme un guide un livre d’estampes d’Hokusai. Elle tente de retrouver les points de vue depuis lesquels le grand maître japonais a regardé le mont Fuji.
Chaque chapitre de ce petit livre est associé à une des images (qu’on aura plaisir à aller trouver sur Internet pour accompagner la lecture). Ce qu’on comprend au fur et à mesure, c’est que cette femme est une sorte de super-agent combattant et que ce chemin faussement aléatoire est là pour fausser la surveillance de son pire ennemi et ex amant, qui a eu la mauvaise idée de fricoter un peu trop avec des mondes numériques.
Ce petit livre est attachant et un peu mal fichu. Attachant parce qu’on y retrouve la voix toute particulière de Zelazny. Parce que cette dernière porte bien l’aspect contemplatif de cette marche, relation entre le monde, le paysage, l’art, les souvenirs, les histoires qu’on se fait. C’est agréable à lire et assez doux. Certaines scènes purement SF (apparition des monstres numériques) ou certains sentiments paranoïaques sont bien posés. Mal fichu parce que l’aspect purement SF (la conscience dans la machine) est un peu raté et traité sans grand sérieux. Peut-être que, concernant ce point, le livre accuse son âge. Ce n’est pas bien grave.
Mon hypothèse toute personnelle : Roger Z est allé faire une excursion au Japon, sur les pas d’Hokusai peut-être. Il a trouvé ça génial, il a pris des photos, mais il a surtout imaginé des morceaux d’histoire, des personnages. En route, à son retour, il a écrit ce récit comme une sorte de journal de voyage rêvé.
A sa place, c’est ce que j’aurais fait, si j’en avais été capable.
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