J’avais déjà lu un roman de DOA, par la bande, celui qu’il a co-écrit avec Dominique Manotti. Citoyens Clandestins est un gros roman noir, mettant en scène dans la France de 2001 (celle d’un Internet sans Facebook, des téléphones portables sans écrans tactiles et de l’ambiance post 11 septembre) une apprentie journaliste, un agent arabe infiltré dans les « milieux islamistes », un super agent en roue libre travaillant de loin pour la DGSE et un paquet de policiers, musulmans radicalisés, etc, etc.
C’est bien arrangé, l’intrigue (centrée autour d’un attentat en France) fonctionne bien, la connaissance par l’auteur des mécanismes policiers et administratifs et journalistiques m’a bien plu. DOA est sérieux, n’en fait pas trop dans le sexe et la violence et le roman n’est pas trop pessimiste (si, si). C’est quand même une histoire de mecs qui en ont : je n’ai pas été très convaincu par la peinture des femmes.
Le plus intéressant de ce livre est révélé par son titre : ce qui intéresse DOA, au delà de son intrigue, c’est la peinture de la vie de gens qui, tout en vivant « parmi » nous sont en fait en parallèle de la société : wannabe terroristes, agent infiltré, agent secret. Le roman est aussi, assez curieusement, un roman de super héros (Lynx est une forme de surhomme avec identité secrète) et cet aspect l’a rendu touchant à mes yeux, par la construction assumée d’un fantasme au-dessus d’un récit réaliste.
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