Je n'avais jamais lu de Maigret. Cecci, qui y cherchait des idées d'intrigues policières, avait attrapé celui-ci et n'avait pas été convaincue, notamment par tout ce qui touchait aux femmes, et par le côté bon bourgeois du personnage. Rien de tout ça n'est faux, mais j'ai aimé quand même.
Ma France des années 50, jusque maintenant, c'était plutôt les histoires de Nestor Burma (dont je reste un grand amateur). Passer du côté de Maigret, c'est passer du côté des flics et du parti de l'ordre. Maigret est un lent, un calme, une bête de labour. L'histoire se passe dans le Paris des concierges, des bières fraiches servies dans des brasseries, un monde où une jeune femme vivant par elle-même attire encore l'attention. Comme le murmure d'un monde que je n'ai qu'un tout petit peu connu, et qui me rappelle tendrement mon grand-père.
Dans cette histoire, un flic malchanceux se fait tirer dessus et un collectionneur de tableaux néerlandais aux moeurs assez libre fait le malin avec le commissaire Maigret. L'intrigue est assez intéressante, mais plus que tout j'ai aimé l'ambiance et le style de Simenon. J'en lirai d'autres, si l'occasion se présente.
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