14 mai 2021

Albums Conan chez Glénat

Ce ne sera une surprise pour personne, mais j'adore les histoires de Conan le Cimmérien. J'ai mis un peu de temps à tomber sur les récentes adaptations en BD parues chez Glénat, suite au passage des droits du personnage dans le domaine public. L'idée de base est très cool : confier à des dessinateurs et scénaristes variés la représentation des histoires de Conan. Et ainsi, voir le personnage sous des traits nouveaux, qui s'éloignent de l'image classique des couvertures de Fraztta, des comics de Roy Thomas ou la représentation filmique avec Arnold.

Chaque livre est accompagné d'un petit blabla de Patrice Louinet mettant le récit dans son contexte, souvent intéressant. L'identité visuelle de la collection est très réussie.

Bien sûr, au vu de la variété des dessinateurs et des scénaristes, on se permettra de trouver certains livres plus réussis que d'autres. Voici mon classement super subjectif, en trois catégories : beaucoup aimé, oui mais..., pas aimé.

Beaucoup aimé

 
La reine de la côte noire / Morvan / Alary
D'abord, l'histoire d'origine est vraiment top, traversée par une sorte de fièvre romantique un peu folle. Le dessin très rond, entre manga et ligne claire (je ne sais pas trop le qualifier) est tout à fait inattendu pour une histoire de Conan, et donne au récit une grande clarté et une grande énergie. Le récit et les personnages sont traités avec amour et avec ce qu'il faut de distance pour que l'aspect pulp (Noirs sauvages et femme à poil) apparaisse pour ce qu'il est : un fantasme, le rêve d'un jeune Texan. Ce livre a une véritable qualité onirique, qui fait partie de l'essence des récits de Conan.
 

Au delà de la rivière noire / Gabella / Jean 
Chez Howard, j'adore les histoires de Pictes. Au-delà de la rivière noire est une histoire de Pictes + Conan, donc yummy yummy. Dans ce livre, Conan n'a plus ses cheveux longs (normal, quand on se bat dans la forêt) et porte un drôle de look, les Pictes sont très réussis, entre aborigènes/Indiens d'Amérique/peuples amazoniens, l'ambiance est lourde et oppressante et les Blancs perdent face aux Sauvages. Une grande réussite.
 
Oui mais...
 
La fille du géant du gel / Recht
Cette histoire très onirique fait partie de mes favorites chez Howard. Récit très court, obsessionnel, irréel.  L'album de Robin Recht est très beau, le dessin et les ambiances sont magnifiques, mais il m'a mis assez mal à l'aise en explicitant graphiquement le fantasme de viol sur lequel repose cette histoire.


Le dieu dans le sarophage / Headline / Civiello
J'aime beaucoup le jeune Conan à dreadlocks de ce récit, d'autant qu'on le voit très bien posé face aux civilisés. Doug Headline monte ce récit d'enquête horrifique bancal avec un bel artisanat de scénariste, essayant de construire un jeu d'alternance de point de vue et donnant un peu d'épaisseur aux personnages secondaires. Il y a plein de petits défauts, mais ça reste très agréable à lire.
 

 

Les clous rouges / Hautière / Vatine / Cassegrain

J'ai écrit un billet de blog il y a longtemps pour dire combien je n'aimais pas cette histoire psychanalytique de Conan. Mais, si on écarte le côté super théorique du récit (une civilisation en boîte, presque une expérience de pensée), j'ai trouvé la BD plutôt bien. Ambiance flottante, combats comme en rêve, érotisme permanent... Je me suis laissé porter avec plaisir.


La citadelle écarlate / Brunschwig / Le roux

Conan est roi, Conan est vieux, et ce livre le rend très bien, c'est sa principale qualité. Je trouve  sinon l'ambiance trop sage par rapport à mes souvenirs et mes impressions du récit d'origine.


Je n'aime pas




La maison aux trois bandits / Louinet / Martinello

J'aime quelques éléments de ce récit (une partie de l'ambiance urbaine, le trait du dessinateur, sa représentation des principaux protagonistes) mais le récit était beaucoup trop confus et même en ayant déjà lu le récit d'origine, je n'ai rien compris.








 

 

 

 

 

 

 

 

Le peuple du cerle noir / Runberg / Park

Dans celui-ci, je n'ai aimé ni le dessin ni le récit auquel je n'ai pas du tout accroché.