30 janvier 2022

La panthère des neiges – Marie Amiguet et Vincent Munier


3615 vivez ma vie : j'ai découvert que la petite ville à côté de mon village avait un cinéma et que ce cinéma avait des fauteuils ultra-confortables ! Larges, avec de l'espace pour les jambes, et des conditions de projection somme toute très bonnes.
Moitié zozos

Nous y sommes donc allés pour voir la Panthère des neiges. Parce que les relations avec les animaux sont un sujet qui nous intéresse. C'est donc un documentaire où un photographe animalier part au Tibet avec un écrivain-voyageur (une espèce française, je ne sais pas s'il en existe dans d'autres pays) pour tenter de voir-en-vrai la mystérieuse panthère des neiges. On les voit observer des bêtes à la jumelle, à la lunette, au super-téléobjectif de la mort. Dormir dans des super tentes décathlon. Marcher dans des paysages dingues. Ils papotent, aussi, de l'affut, de la vie, des hommes-qui-détruisent-tout, des Occidentaux-qui-pigent-rien. Dans ce blabla, de temps en temps, quelques idées intéressantes, mais trop souvent.


Moitié zanimaux

 

On voit aussi les animaux qu'ils voient. Les images sont belles, très léchées, avec un piqué de malade et des couleurs de folie. Moi, je n'aime pas tellement les animaux, mais c'est enchanteur de voir ses oiseaux, gazelles, petits chevaux, yaks sauvages, chats de Pallas, loups... Et la panthère, me demandez-vous ? Je ne vais pas spoiler. Je blague, mais rien que pour voir ces images super léchées de bêtes à peine dérangées par nos deux blablateurs, le film vaut le coup.

Considérons comme un projet anthropologique qu'au lieu de simplement voir les bestioles on voie aussi les types qui regardent les bestioles (l'expo Sauvages au musée d'histoire naturelle de Neuchâtel expliquait bien tout ça). Il nous a manqué de voir la dame qui filmait les deux hommes et dont la présence était implicite mais jamais éclaircie, cachant donc le contexte de la réalisation.

 

Mon image préférée du film (allez le voir pour comprendre pourquoi)

On aurait aimé aussi s'intéresser un peu plus aux vrais-gens qui vivent dans ce coin de Tibet, car il y en a, et on s'est demandé comment nos deux aventuriers escapistes au coeur pur ont convaincu les autorités chinoises de les laisser se promener.

Et enfin, si l'écrivain pouvait faire un peu moins de mots, de voix off et d'imparfaits du subjonctif, ça me ferait des vacances.

Même si je critique, ça reste un film très intéressant à voir.

 


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