On a donc une histoire super nunuche : deux grands artistes s'aiment d'un amour merveilleux, Ann la brillante soprano et Henry Mc Henry, le stand-upper super caustique. Elle est belle, lumineuse et fragile. Il est sombre et torturé. Ils sont riches et vivent dans une super maison improbable qu'on imagine dans les hauteurs de Los Angeles. Et ça va partir en sucette d'une manière que j'avais vue venir sans la voir venir.
Annette, c'est avant tout un film de cinéma, qui raconte avec des images, avec le montage, avec des couleurs. Qui fait ressentir plutôt que d'expliquer. C'est aussi une oeuvre qui ose des trucs que je n'avais jamais vu, jamais imaginé. C'est aussi une comédie musicale, sans danses, sans vraies "chansons" mais si quand même (la B.O. est incroyable à écouter après avoir vu le film), qui fait chanter les personnages dans des situations "normales" et originales, qui s'affranchit de tout réalisme mais qui n'abandonne jamais la vérité. C'est un hommage appuyé à l'opéra, la forme d'art la plus boursoufflée à mon goût, qu'il me donne envie de redécouvrir. Je n'aime pas tout, dans ce film, il fait des choix dingos par moment, mais ce qui se passe sous les yeux est curieusement fascinant.
Et puis les acteurs sont formidables. Et puis la musique. Et l'image... (ok, je suis fan)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire