Suite l'épisode 12 du podcast "une invention sans avenir" (écoutez-le ! J'espère que ça vous intéressera autant que moi), consacré à la critique, je ressens une certaine vanité à tenter de dire des choses de ce film.
Nous avons beaucoup aimé et c'est très beau.
Un homme et une femme s'aiment (peut-être ?) dans le Hong Kong des années soixante. La lumière est trouble, parfois verdâtre, teintant les doigts qui effleurent les cigarettes. Les espaces sont exigus, quasiment tout se passe dans des couloirs, des escaliers. Monsieur Chow écrit en amateur des feuilletons wuxia. Madame Chan fait bonne figure, et elle porte pour chaque scène une robe qipao différente, mais à chaque fois très très belle. Quand elle marche, ses pieds se posent sur une ligne. Il y a du montage et de la musique, tout s'agence merveilleusement, les dialogues plein de sous entendus, les ellipses temporelles, les lumières sur les visages sérieux des personnages, la fumée des cigarettes.
Si vous aimez le cinéma, cet art avec des gens qui bougent sur un écran, ce film pourrait vous plaire.
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