J'ai donc fini de lire la cité des illusions, de la "série" sur l'Ekumen, dans une vielle édition Pocket moche avec les dialogues typographiés avec tirets ET guillemets (bizarre).
L'histoire est assez intéressante, une SF "post cataclysme" proche du conte philosophique. Un jeune homme sans mémoire quitte une utopie agraire pour se rendre à la cité découvrir qui il est. Les thèmes : vérité et mensonge, le mensonge pour dominer, la vérité pour y voir clair.
Quelques éléments imaginaires que j'aime bien, et d'autres que je n'aime pas: les persos féminins sont dans des rôles féminins classiques (épouse, soigneuse, maîtresse) (bof). Il y a des pistolets laser et des personnages avec des yeux de chats (re-bof). Mais c'est anecdotique.
Il est touchant de voir la jeune autrice UKLG essayer des trucs qu'elle réussira bien mieux plus tard: la création de structures sociales aux concepts étrangers, de personnages aux réactions bizarres mais qui s'expliquent plus tard...
#PetitSpoiler : à noter aussi l'infodump vraiment maladroit pour relier son roman à "Planète d'exil", avec le héros "descendant" du héros du roman précédent.
L'ensemble est assez bancal, avec un délire bizarre sur la télépathie, à la fin. Le thème était tendance, à l'époque, non? (c.f. Darkover, de Marion Zimmer Bradley, ou bien Pern...), alors qu'il ne m'inspire plus rien du tout. A croire qu'il a aussi cessé d'inspirer l'autrice dans ses romans suivants (rien de mal à ça, nos envies vont et viennent).
Il est impressionnant de voir que le suivant, chronologiquement, est la Main gauche de la nuit.