10 juillet 2024

Animale - Emma Benestan

NIFFF, enfin, dernier film vu cette année.

Animale, d'Emma Benestan, se passe en Camargue, dans une manade fictive où une jeune femme, Nejma, est super motivée pour devenir raseteur (tiens, comment on le féminise, celui-là ?) et participer aux courses de taureaux dans les arènes.

Les manades, les petits taureaux noirs et les petits chevaux blancs, les arènes, les jeux gardians et les courses de taureaux ça me fait penser à nos vacances d'été. Cet univers est filmé ici façon western, avec de beaux paysages camarguais et des plans épiques de chevaux et de taureaux. Les premières minutes du film, magnifiques, m'ont tiré des larmes. Taureaux, chevaux et humains sont très bien filmés.

L'histoire tire dans un sens très intéressant - la relation de la jeune femme et de l'animal. Relation rêvée, fantastique, et tout cet aspect mythique du récit me plaît beaucoup. J'ai pensé à Dédale, au taureau de Crète et à Pasiphaé...

Malheureusement, il y a aussi un aspect allégorie, le fait de tirer le parallèle entre la relation humain/animal et la relation homme/femme (je n'en dis pas plus). L'histoire se tient, mais cette réduction est narrativement un peu décevante car elle réduit les interprétations possibles de ce qui se joue, même si cela crée de belles images.

La fin, très belle, m'a fait penser à une mise en image camarguaise de la chanson de la Blanche biche.

Malgré la (relative) déception de certains aspects du scénario, le film offre de superbes ambiances et images. La lune, les cornes, les arènes... et les taureaux, superbes.






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