27 décembre 2024

War of the Rohirrim

Il y a plein de trucs qui ne vont pas dans ce film : on pourrait commencer par l'animation qui est, au mieux, irrégulière. Une partie de décor et des scènes sont en 3D. Les personnages sont en 2D et le collage d'une couche sur l'autre ne marche parfois pas très bien. 

Extrait visuel du film fantastique tiré de l’imaginaire de Tolkien: «Le Seigneur des Anneaux: La Guerre des Rohirrim» , du réalisateur Kenji Kamiyama

L'animation particulière de certains personnages (comme le papa de Wulf) est par ailleurs assez moche. Les chevaux sont corrects mais ils bougent d'une manière raide. Rien de tout cela n'est handicapant mais ça pique parfois les yeux.

Narrativement, l'histoire me semble tres fidèle à l'esprit tolkiennien. Elle est surtout très fidèle aux films. Pas une créature, pas un décor qui n'ait été vu dans les films. Les scénaristes n'ont rien osé inventer de peur de trahir la parole sacrée. Dommage. Le méchant aurait pu être cool, son caractère se limite à celui de l'adolescent incompris.

Et malgré tous ces soucis j'ai regardé cette histoire avec plaisir. D'abord parce qu'elle montre un amour sincère de la matière originale. Ensuite parce que nous sommes tellement habités aux préquelles et séquelles à la con que voir raconter une histoire originale dans une ambiance originale située dans un univers connu à quelque chose de rafraîchissant. 
Le film est bon quand il se permet d'inventer : la guerrière Olwyn, le délicat Hama, Fort le Cor transformé en château hanté, le peuple des Dunlendings, qu'on comprend, le général mercenaire pragmatique, le hobbit Leif qui se balade avec les sceaux... et ce personnage de roi fou, entre Shakespeare et Conan ! Hera, l'héroïne, sans être très originale, est attachante. La scène où elle escalade les montagnes est très belle. Et tous ces gens nous sont montrés dans un design japonais un peu raide et solennel. En vérité, j'ai été heureux de passer un moment chez ces brutes de Rohirrim. 

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