02 juin 2025

Starship Troopers -- Paul Verhoeven

Ce week-end de l'ascension, j'ai profité d'un planning assez calme pour revoir des films.

Do you want to know more ?

Celui-là, je tenais à le montrer à Marguerite, parce qu'il m'avait appris, à sa sortie, quelque chose d'important sur la manière de raconter des histoires. On peut, en assumant complètement le ton, raconter une histoire de jeunes héros audacieux et d'humains en lutte contre des insectes géants, en y croyant. Il suffit de voir l'effort mis dans les chouettes maquettes de vaisseaux, le travail fait sur les monstres, le désir de donner des indices sympas de world-building (par exemple, l'égalité des genres et des races dans ce sympathique monde futur.) Et, tout en même temps, construire un récit qui interpelle les spectateur·ices de manière grinçante, en disant : qu'est-ce que tu regardes en réalité ? Tu as vu comment tu te fais avoir par la grosse musique de Basil Poledouris et les trémolos héroïques ? Tu aimes les nazis ?

Et vu d'aujourd'hui, cette soap romance en mode guerre galactique est encore tout à fait pertinente, comme dénonciation rigolote et caustique de la propagande, des angles morts des récits. C'est un peu similaire au Rêve de fer de Spinrad, en plus digeste (ça ne dure que deux heures). Je ne sais pas si c'est vraiment bien de faire ce type de récit, s'il n'y a pas un peu de méchanceté gratuite et un côté sale gosse avec de gros jouets dans les intentions du réalisateur, mais un des buts d'une œuvre d'art doit être d'offrir une autre manière de regarder le monde.

Sans Starship Troopers, on n'aurait peut-être pas fait CLEER. Et la société bien intentionnée et totalitaire de Transfert, dans notre histoire du futur, doit un peu quelque chose à ce film.



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