Vu au NIFFF en 2025
On va commencer par l'évidence : Alpha n'est pas Titane. Titane est un film choquant et bouleversant qui m'a sécoué de bout en bout. Alpha est moins fort et moins fou. Ca n'en reste pas moins un film intéressant.
Alpha est un ado maghrébine forte en gueule, 13 ans, dans un collège assez moyen, qui déconne un peu. Sa mère est médecin, en un temps où se propage une épidémie flippante qui transforme les gens en statues de marbre. A cause d'un tatouage sauvage et d'une aiguille un peu crade, on se dit que, peut-être, elle est contaminée, et ça se sait au collège, ce qui ne lui rend pas la vie facile. Puis arrive l'oncle Amin, camé, qu'on doit accueillir dans l'appartement. "Ce n'est pas une faveur que nous lui faisons. C'est la famille."
Ce que ce film a de bien : son world building. Ville industrielle, grands ensembles, femme d'origine berbère qui se bat pour sa fille tout comme elle se bat contre la maladie, ambiance pré-téléphones portables, atmosphères étranges, sable rouge, vent, lumières bizarres. Nous l'avons vu en séance du soir et nous avons trippé.
Les acteurs sont super bien, très beaux, très intenses. La narration éclatée nous égare avant de trouver sa logique dans un récit familial touchant, avec presque une sorte de twist final. Certaines images sont incroyables (la lecture du prof d'anglais dans le noir, la scène de la piscine, la scène de l'échafaudage...)
Je lui reproche un truc assez important : à un moment, le récit de SF eighties-punk se révèle comme une allégorie tout à fait transparente d'autre chose de très clair et c'est dommage. Ca ne m'a pas empêché, deux jours après visionnage, de penser que j'ai beaucoup aimé.
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