Voici un livre lu le mois dernier, mais je tenais à le chroniquer en égard pour la personne qui me l'a prêté.
La peau froide a un excellent synopsis, de ceux dont on fait des films terribles : un homme s'engage pour servir un an dans une station météo sur une île de l'Atlantique sud oubliée de tous. Un an tranquille, à regarder le ciel, fumer, lire et penser... Malheureusement, il n'est pas seul : il y a le gardien de phare, un type bizarre un peu psychopathe. Et malheureusement encore, ils ne sont pas seuls... Il y a les monstres, ceux qui sortent de l'eau toutes les nuits.... (je ne spoile pas, vous saurez cela dans les 10 premières pages)
Disons-le, ce livre est bien fichu. Si on prend plus de quelques heures d'affilée pour le lire, c'est qu'on avait un truc vraiment urgent (opération à coeur ouvert, mariage ou préparation d'un risotto) à faire. L'auteur a plein de bonnes idées, plein d'images fortes et un excellent personnage dans la personne de Batis Caffo, le gardien de phare allemand (a-t-on déjà vu un Allemand avec un nom pareil? Je vous le demande...). Et il y a la "femme", celle que la couverture nous suggère...
Mais les bonnes idées et la simplicité élégante du propos sont gâchées par quelques défauts, à mon goût d'amateur de fantastique.
(attention, petits spoilers à partir de maintenant)
Dans la deuxième partie, le roman glisse vers la "fable". Les considérations (un peu barbantes) sur l'origine irlandaise du personnage annoncent la couleur, le roman essaie d'avoir un propos (la fin l'indique clairement). Moralité, l'auteur cesse de croire vraiment à ses monstres, et donc moi aussi. Dommage. Ca nuit à la peur.
Puis je me suis rendu compte que, dans son principe, ce bouquin traite exactement le même thème que je suis une légende, de richard Matheson. Il n'y a pas de mal à ça. Mais l'auteur a perdu une partie de la force de son livre en voulant traiter en assumant pas pleinement son sujet. Dans mon souvenir, le Matheson était un livre plus "pur" (et plus court....)
Pour moi, l'auteur a un problème lié au statut du fantastique en littérature. Comme s'il fallait absolument développer une allégorie pour être littéraire. Mais l'allégorie est une figure souvent pesante...
(fin des spoilers)
Reste quand même un bon livre, plein de scènes frappantes et angoissantes, avec quelques très beaux moments. Plutôt pas mal, comme dirait l'ami pinguino.
de Batis Caffo, le gardien de phare allemand (a-t-on déjà vu un Allemand avec un nom pareil? Je vous le demande...).
RépondreSupprimerEt pourtant,
Bonjour,
L’arrière Grand père de mon épouse est né en Allemagne, ses enfants également, ne pas trop se fier au T final,
Bien souvent on les retrouve avec, d’autres fois non.
Vous me donnez l’envie de découvrir ce livre...
Pierre Emile CAFFOT (Jean Joseph CAFFOT , François Joseph , Alexis ) est né le 11 septembre 1858 à Esslingen Germany.
Merci pour la précision, je retire ma remarque! Ca m'apprendra à parler trop vite...
RépondreSupprimerJe viens d'écrire une chro pour Bifrost (dossier Lovecraft) et je partage exactement ton avis.
RépondreSupprimerVoir aussi la chronique de celui-ci : http://lependu.blogspot.ch/2012/06/treize-mauvais-quarts-dheure-albert.html
RépondreSupprimerMouaip
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