14 février 2016

Cthulhu Invictus - 1

Après quelques tentatives dans d'autres domaines (du policier à la Ellroy à Los Angeles en 1945), nous avons repris une campagne de jeu de rôle lovecraftienne, suite à ma lecture, recommandée par Tristan Lhomme, du bon recueil de scénarios De horrore cosmico. Nous voici donc maintenant dans l’empire romain, vers l’an 90, sous le règle de l’empereur Domitien.

Tout comme je l’ai fait pour les Montagnes Hallucinées ou pour Les Masques de Nyarlathotep, je tenterai dans ce billet de noter quelques idées d’adaptations des scénarios du recueil De horrore cosmico.

Personnages
Nous avons dans cette campagne deux personnages :
Flavia Agrippa, jeune veuve d’une vingtaine d’années (la viduité lui garantissant une certaine liberté) de classe équestre, dotée de beaucoup d’entregent social et toujours à la recherche d’argent et de protecteurs pour garantir le niveau de vie qu’elle apprécie (thermes, beaux vêtements, masseurs égyptiens, bijoux, musiciens, théâtre…)
Aurelianus Germanicus, esclave affranchi, d’origine germaine, mais plus romain qu'un Romain, bien éduqué, attaché au service à la protection de Flavia par leur patron commun, Marcus Aurelianus Niger, un sénateur romain influent.
Ses relations compliquées avec sa patronne (il est bien plus conservateur et prude qu’elle) donnent une amusante dynamique à nos histoires.

On se reportera au billet de Tristan qui évoque très bien le contenu des différents scénarios du recueil. Voici ce que nous en avons fait. Ce billet s’adresse à partir d’ici aux maîtres du jeu potentiels, futurs joueurs passez votre chemin !

The Vetting of Marius Asina
Ce scénario d’enquête urbaine autour d’une famille mystérieuse est à la fois très simple et très agréable, pour peu qu’on ait envie de mettre en scène une ville, ses clans, ses intrigues. J’ai développé les principales familles, les insupportables fils à papa de la bande de Buteo, les deux milieux grecs et romains, les vigiles appointés pour garder l'ordre dans la ville. Dans notre version, Asina n’est pas un « méchant », juste un homme traînant un secret de famille un peu plus encombrant que la normale, doté d’enfants socialement difficiles. J’ai considéré que le sang d’Opar pouvait provoquer une étrange attirance de la part de certains humains.
Peu de magie dans cette histoire, donc, juste une spirale lovecraftienne classique à mesure qu’on s’approche de la vérité. 

Flavia et Germanicus ont presque tout compris, mais ils n’ont rien fait qui mette réellement Asina en danger, et ce dernier a réagi sagement à leurs découvertes. Il y a eu une forte tension, des scènes de mystères mais pas de meurtres gratuits. Lucius Thallus a toutefois noté le talent de la jeune femme pour faire face à des phénomènes « bizarres », ce qui a aidé à enchaîner avec le scénario suivant.

Massilia, par Jean-Claude Golvin
(je vous invite à consulter son site plein de magnifiques vues de villes antiques)


(à suivre)

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