Ca commence par la scène du balcon de Roméo et Juliette....
Acte II / Scène II / Le jardin des Capulet.
Entre ROMÉO.
ROMÉO - Il se moque bien des balafres
Celui qui n'a jamais reçu de blessures.
Juliette paraît à une fenêtre.
Mais, doucement ! Quelle lumière brille à cette fenêtre ?
C'est là l'Orient, et Juliette en est le soleil.
Lève‑toi, clair soleil, et tue la lune jalouse
Qui est déjà malade et pâle, du chagrin
De te voir tellement plus belle, toi sa servante.
(...)
JULIETTE - Ô Roméo, Roméo ! Pourquoi es‑tu Roméo !
Renie ton père et refuse ton nom,
Ou, si tu ne veux pas, fais‑moi simplement vœu d'amour
Et je cesserai d'être une Capulet.
Et dans le public, un type se met à faire des blagues, genre "poil au...", pendant que les acteurs tentent de dire Shakespeare. Les enfants dans le public sont troublés (et leurs parents aussi). Les acteurs se vexent, Zippo monte sur scène pour s'excuser, du genre "oh la la, si on ne peut plus rigoler..."
Et il se retrouve coincé. Le génie du théâtre lui apprend qu'il ne pourra repartir qu'une fois que la pièce aura repris, avec lui dans le rôle du personnage interrompu. Roméo ? Non. Juliette.
S'en suit une longue et douloureuse séance d'apprentissages, où le clown Zippo tente désespérément d'apprendre les rudiments du théâtre, tout en pestant, grognant, se moquant et tombant amoureux.
Pièce maligne de méta-théâtre, Zippo tente de faire passer aux enfants quelques idées sur ce que c'est que le théâtre. Et lorsque, enfin, la scène sera jouée, avec tous les mots de Shakespeare, l'attention sera grande !
L'écriture du spectacle est très astucieuse, parfois un peu didactique mais le plus souvent très drôle, et les trois acteurs sur scène sont tous très bons. Rosa a bien aimé, Marguerite a tout compris, même si elle avait peur à cause de cette situation difficile, presque impossible : comment un clown plus très jeune peut-il comprendre quelque chose aux émois d'une très jeune femme ? Mais elle a bien retenu qu'au théâtre, il faut tout apprendre par cœur, puis tout oublier.
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