J'ai déjà dit tout le bien que je pensais des histoires de Dorothy Johnson. La colline des potences est un autre recueil de nouvelles western, mettant en scène pionniers, Indiens, chercheurs d'or, bandits et autres personnages classiques de ce genre. Et, au delà du genre, ce sont de très bonnes histoires.
Dorothy Johnson excelle dans la forme courte. Son écriture est ramassée, sèche et dense, faisant toujours mouche. En quelques pages elle évoque la vie d'un homme, les années de labeur, le pays sauvages, les mauvais choix et les heureuses retrouvailles. Les neuf premières histoires de ce recueil évoquent des vies entières, souvent perdues ou rachetées lors de rencontres tardives, aux portes de la mort. Histoires d'amour, de mort, de pertes et de gains soudains. Histoires d'espoir. L'évocation de l'époque est précise, sans complaisance ni manichéisme. La grande classe.
Par rapport à contrée indienne, j'ai eu l'impression d'une moins grande variété dans le type des récits. Mais ce tout petit défaut est rattrapé par la novella éponyme du recueil, la fameuse colline des potences, qui est un morceau de bravoure extraordinaire. Un camp de chercheurs d'or, un médecin as du revolver à la voix douce et au tir précis, un garçon hargneux réduit en esclavage, une femme perdue qui refuse d'accepter la mort de son père... La colline des potences justifie à elle seule l'achat du recueil (et me donne envie de découvrir l'adaptation en film !), tant ce récit est dense et puissant. Dorothy Johnson est une immense conteuse.
La chronique de Nébal (qui m'a aussi donné envie de lire celui-ci).
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