Berlin, 1929. Marthe Müller, une jeune femme plus si jeune, venue voir et peindre, rencontre dans le train Kurt Severing, un journaliste intellectuel et blasé. Nous allons suivre l'arrivée en ville de Marthe, sa découverte de la ville vibrante, violente et vivante. Des intrigues secondaires nous emmèneront dans une famille de prolétaires, chez des juifs ou dans la suite des musiciens noirs d'un orchestre de jazz américain. Art décadent, luttes politiques, perception désabusée du monde, cauchemars en gestation...
Avant tout, Berlin est un voyage, qui fait ressentir cette ville qui disparaîtra sous les bombes quinze ans plus tard. Une certaine vie européenne, un certain état du monde, et les rêves des gens qui l'habitaient. C'est dense, passionnant et poignant. On s'y projette, on pourrait y vivre ou bien (en ce qui me concerne) y jouer.
Puis on ne peut s'empêcher de lire cette époque, cette démocratie déjà fatiguée secouée par les brutes, comme un reflet de la notre dans un miroir cassé. Que savons nous ? Qu'avons nous appris ? Même si je connais la fin de l'histoire, le Berlin de Jaston Lutes, ses développements me surprennent à chaque fois.
Une très belle lecture.
(On l'aura constaté, je lis des bandes dessinées en ce moment, la faute à M. Léo H.)
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