Nous continuons donc à lire des Fantômette, Rosa et Marguerite poussent des cris de joie quand dans une brocante elles découvrent un volume qu'elles ne connaissaient pas.
Fantômette contre le géant est un des premiers livres de la série. Il n'est pas très bon, mais il est intéressant en ce qu'on voit l'auteur chercher son ton, son angle d'approche. Peut-être discutait-il avec l'éditeur de tout ça ?
L'intrigue, en deux mots : Colette est nouvelle à l'école, ses parents s'installent dans une vieille ferme qu'ils retapent pour en faire un centre de loisirs. Mais un géant apparaît durant la nuit, qui pousse des cris effrayants. Et, sur la dernière page d'un missel trouvé dans le grenier, un curieux quatrain parle d'un trésor...
L'histoire est assez poussive, l'auteur allonge volontiers la sauce par des scènes sans intérêt (qu'il saura plus tard, dans des livres ultérieurs, transformer en scène de comique absurde). Ce Fantômette est bien plus "policier" que les suivants : il a une intrigue, correctement construite et à peu près crédible. Le coupable n'est révéla qu'à la fin et certains éléments du petit mystère sont amusants.
Les détails qui m'ont amusé, par rapport à la suite de la série : l'amie des héroïnes a des parents normaux (des parents !). Ficelle est plus fantaisiste que complètement à l'ouest. Un des personnages (l'ouvrier italien) a presque une forme de crédibilité sociologique. Et Framboisy est encore campagnard : depuis la périphérie, on entend sonner le clocher de l'église, la nature est toute proche...
Quant au style, il n'a pas trouvé le rythme et la vivacité qui feront le charme de la suite.
Heureusement, la modernité est en marche : à la fin de l'histoire, le centre de loisir est construit (merveille !) et la vieille chapelle, monument historique, est rasée !
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