De passage à Paris, nous avons emmené les filles au musée d'art et d'histoire du judaïsme visiter une exposition consacrée à un grand écrivain français, le préféré de Rosa : René Goscinny. Sur trois étage, cette jolie exposition retrace les origines juives polonaises de la famille Goscinny, les souvenirs d'enfance en Argentine, les années américaines et les travaux qui ont fait sa célébrité, en collaboration avec Sempé, Morris, Uderzo et Tabary pour citer les plus célèbres. Aucune découverte sensationnelle pour qui connaissait déjà le personnage. On voit Goscinny issu d'une famille industrieuse et sérieuse. Le père, mort quand il était jeune, était un digne représentant de la France à l'étranger. Le jeune Goscinny montre très vite un vrai talent pour le texte et pour le dessin (ses caricatures sont très belles et ses textes potaches pour le journal du lycée déjà rigolos). J'ignorais que comme tant d'autres de sa génération il avait voulu travailler pour Disney. Et malgré de belles amitiés américaines, il est revenu après-guerre travailler en France. On voit le poids de la mort précoce de son père sur sa vie, et l'importance de l'engagement syndical dans ses amitiés.
Enfin, la partie sur ses grandes collaborations montre que Goscinny a toujours fait ses plus grandes œuvres en travaillant avec d'autres et que toutes sont le fruit d'un travail acharné. Combien de dizaines de planches, de projets avortés, de créations moins célèbres... pour aboutir à Lucky Luke ou Asterix. Un génie, certes, mais avant tout une brute de travail.
Voir les planches originales d'Asterix chez les Belges, d'Iznogoud ou de Lucky Luke est très précieux, tout comme il est très drôle de découvrir la première version (BD) du petit Nicolas. A la fin, on est heureux d'avoir vu tout ça, sans avoir vraiment percé le mystère des créations de ce petit bonhomme frisé. Mais le voulait-on vraiment ?
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