Hier soir, c'était à mon tour de choisir le film et, sur une impulsion et sur le bon souvenir de l'homme sans passé nous sommes allés voir Les lumières du faubourd.
Sur le papier, l'histoire est assez glauque : un vigile, au caractère assez rude, à l'intelligence réduite et au regard de bon chien se retrouve manipulé par des gangsters pour se faire accuser d'un cambriolage. Tout cela dans les nuits finlandaises, la ville d'Helsinki (qui me paraît fort laide), au milieu de gens pas très gentils et peu causants.
Mais chez Kaurismaki, l'intérêt n'est pas là. Tout ce qui pourrait paraître laid, minable, foireux, le réalisateur le film avec beaucoup de poésie et d'humour. Les grues, les bars glauques, les arrière-cours, les interminables crépuscules finlandais gagnent ainsi une beauté paradoxale qui me touche beaucoup. Les couleurs du film sont chaudes, vibrantes, les angles souvent arrondis, les décors un peu étranges, un peu décalés et les personnages ont tous des têtes étonnantes, bizarres, belles dans leur bizarrerie.
Et ainsi, j'ai passé 1h20 (vivent les films courts!) en compagnie de ce drôle de type amoureux qu'est le vigile Koistinen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire