Ça y est, c'est fini, définitivement fini. Le tome 12, si ce n'est toi, clôt la préquelle racontant comment le lapin Eusèbe s'est retrouve sur cette galère.
On se reportera à ce billet pour une présentation générale de la série.
On découvre donc dans ce diptyque les aventures du lapin Eusèbe, évoquées par allusion tout au long de la série : son entrée dans les gardes du Cardinal (si, si !), son jumeau maléfique, ses différents embastillements...
Alors que le récit de la série principale est une fantaisie regardant beaucoup le théâtre baroque et les œuvres de Cyrano de Bergerac, le cycle d'Eusèbe (comme le nomment les docteurs de la Sorbonne) lorgne vers le Candide de Voltaire meets les Trois Mousquetaires. L'intrigue est complexe, politique, touffue, mêlant cardinal mourant, tentatives de coup d’État, tueur à gages triste et cours des miracles. C'est très dense et c'est génial. Grâce aux gags (j'ai hurlé de rire à la référence croisée Bossuet-Chantal Goya), à la subtilité narrative avec laquelle ce sous-cycle répond au cycle principal (la présence-absence de Lope et Armand, par exemple), à la morale profonde de l'histoire, qui voit le bien et la bonté triompher, malgré la cruauté du monde.
De cape et de crocs est une grande œuvre de littérature française et un immense bonheur de lecteur.
Ses derniers mots m'ont fait pleurer.
"Peut être arrivons-nous enfin à bon port ?"
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