J’ai dit dans ces pages tout le bien que je pensais de Moi, Boy. Escadrille 80 est la suite des souvenirs autobiographiques de Roald Dahl, couvrant la brève période où il a travaillé pour la Shell en Afrique orientale et surtout ses quelques mois comme pilote de Hurricane pendant la seconde guerre mondiale.
J’ai trouvé ce recueil moins bon que le précédent, sans pouvoir clairement dire pourquoi. Peut-être parce que Dahl ne s’y adresse plus aussi clairement aux enfants, peut-être parce que le livre n’est pas centré sur la colère (contre les punitions corporelles) et l’amour maternel comme pouvait l’être Moi, Boy.
Ceci dit, ça reste un livre de Roald Dahl, un homme qui peut vous raconter toutes sortes d’horreurs (attaques de lion, morsures de serpent, séances de chirurgie à l’hôpital après un crash, lutte pour la vie dans le ciel au-dessus d’Athènes) avec ce mélange d’humour, de suspense et de dérision qu’on trouve dans ses fictions.
On comprend que c’est par une incroyable série de coïncidences et de coup de chance que ce grand fils de Norvégien de 1 mètre 95, que personne n’aurait jamais du avoir l’idée de coincer dans un minuscule cockpit de Hurricane, est parvenu vivant et à peu près entier jusqu’à nous. Sur les seize pilotes de sa promotion, treize sont morts, et lui-même ne s’est sorti que par miracle du cauchemar de la campagne de Grèce. La mort est tout le temps présente dans Escadrille 80, et avec elle la pure joie d’être vivant.
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