Chefs d'oeuvres, Florence, encore, mais surtout des sculptures.
Je n'y connais pas grand-chose en peinture, et en sculpture encore moins, donc ce que je dis est à prendre avec précaution.
Un Bacchus de jeunesse de Michel-Ange. Apparemment, le commanditaire n'était pas fan et ne l'a pas acheté, Mitch devait être furieux, en même temps il n'était encore qu'un petit jeune qui monte. Donc, pour faire le malin il a représenté Bacchus ivre, et en ça, la statue est vraiment rigolote, on dirait qu'elle vacille.
Maintenant, la partie rigolote : les trois David.
Le premier est celui de Donatello, chef d'oeuvre instantané à l'époque, le premier nu à 360 degrés depuis l'antiquité, un héros biblique avec une vague tête d'Hermès (Bible + antiquité, maximum combo), un jeune homme vaguement ado, vaguement absent, qui en a fini avec la tête de Goliath, puisqu'il tient l'épée à la main.
Version 2 : celui de Verrocchio, le maître de Leonardo (on dit que le mignon jeune homme serait Leonardo, jeune). On a quitté la créature antique, on a la un petit page tout mignon, insolent, épée à la main, on a un peu de mal à croire qu'il s'est fait le géant Goliath.
David 3 : Michel Ange, la trentaine, récupère un gros bloc de marbre un peu pourri (fendu, trop étroit) qui traînait près du Duomo depuis plus de 40 ans avec l'idée qu'on sculpterait un jour un prophète dedans. Et il décide de se confronter à Donatello, à trois générations d'écart : il va falloir faire mieux. Plus grand, déjà (5h de haut contre... beaucoup moins). On va garder l'idée de mêler antique (athlète de marbre) et biblique (sujet), with a twist.
En passant un long moment sur la loggia à regarder la copie du David, j'ai fini par me faire ma propre interprétation du sujet. Le jeune homme au regard décidé, qui passe d'un pied sur l'autre en tourne autour de Goliath se prépare, dans les vingt prochaines secondes, à poser le geste ultime. Le coup de fronde unique, et précis, qui va donner la victoire car ce sera un geste parfait. Et je me dis que ce concept de geste parfait devait bien parler à l'artiste.
Une dernière sculpture que j'ai beaucoup aimé : le Persée, de Cellini, bien plus tardif que ceux qui précèdent. Un super-héros en bronze, flottant sur un pied soulevé par les ailettes d'Hermès, qui se pose sur la loggia en portant la tête de méduse, qui doit bien fonctionner puisque, après tout, tous les gars autour ont été transformés en pierre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire