Son titre est sans doute l'élément le moins intéressant de ce spectacle. Sous un chapiteau noir auquel quelques lustres sont suspendus, quatre artistes, un dresseur et trois musiciens, dans une belle complicité, offrent un spectacle de cirque élégant et poétique. Cecci et moi étions assis très serré, les gradins étaient bondés, comme chez Bartabas. Mais contrairement à ce que nous avions vu chez Zingaro, ici, le spectacle valait le coup.
Reprenant de nombreux éléments du cirque classique (jeux de corde, chevaux dressés, courses clownesques, jonglerie, funambulisme) la troupe rompt la logique des numéros et de la division des rôles : tous, plus ou moins, s'engagent sur la piste, jouent avec les animaux, montent à la corde... Et si on devine que chacun a son point fort, on constate aussi la polyvalence des artistes et leur joie à présenter ensemble leurs numéros. La musique est superbe, elle enveloppe les morceaux, crée le lien, le rythme, le suspense... Au piano, au mélodica, à la guitare électrique, à la harpe à tonnerre... Les sons sont étonnants.
Si elle existait, j'aurais bien acheté la B.O du show...
Malgré des éléments plus ou moins réussis (je ne suis pas grand amateur des numéros de diabolo en général, même les leur sont plein d'idées), ce spectacle offre de nombreuses images très poétiques, de danses, de scènes, de moments tendres ou incongrus.
Pour la première fois, du crique moderne nous a convaincus – et nous revenons de loin !
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