Trois nouvelles de science fiction dans le numéro 56 de l'estimable revue Bifrost.
Le porteur d'eau, de Jean-Marc Ligny : une SF post apocalyptique, sur fond de véritable réchauffement climatique, de campagnes françaises asséchées, d'enclaves protégées en Suisse. L'histoire, simple, est un prétexte à visiter le monde de la nouvelle. Si l'univers m'a parlé, le traitement, très littérature populaire, m'a paru un peu léger.
Viande qui pense, de Don Lorenjy : une histoire basée sur une excellente idée, glaçante. Comment faire pour trouver des soldats compétents à envoyer dans ces points chauds du globe ? Partant de l'histoire d'un ancien guide de montagne frappé de plein fouet par la déchéance sociale, le texte vise juste et son écriture, très directe, le rend tout à fait crédible. Seule la fin de m'a pas convaincu, mais je ne ferai pas la fine bouche.
Exhalaison, de Ted Chiang : l'occasion pour moi de découvrir cet auteur. Une nouvelle tout à fait remarquable, qui vaut à elle seule d'acheter le Bifrost. On y parle de questionnement scientifique, de raisonnements logiques, d'auto-dissection... avec humour, légèreté et sensibilité. Le texte m'a fait penser aux questionnements des scientifiques des Lumières et à certaines théories étranges nées dans les premiers âges de la science. Et la fin m'a profondément ému. Waow.
Lis absolument "la tour de Babylone" paru chez lunes d'encre, ça déborde de textes excellents.
RépondreSupprimerConfirmation : plein de waow dans La Tour de Babylone.
RépondreSupprimerLes nouvelles de Ligny et Don Lorenjy sont sympathiques mais Exhalasion de Chiang se détache vraiment du lot.
RépondreSupprimerLa Tour de Babylone sera sur mon programme de 2010.
La Tour de Babylone avait été mon coup de coeur 2008.
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