Affichage des articles dont le libellé est breves. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est breves. Afficher tous les articles

11 décembre 2017

L'homme qui tua Liberty Valance – John Ford


Dans ce film de John Ford, on trouve : un cow boy rude et solitaire (John Wayne), un avocat idéaliste (James Stewart), un terrible bandit – du titre (Lee Marvin) et une petite ville qui apprend la collectivité et la démocratie. Il y a du suspense, quelques coups de pistolet, les relations ambigues entre la violence et le pouvoir du peuple. C'est inspiré d'une nouvelle de l'excellente Dorothy Johnson. Et c'est très bien.



Imprimez la légende !

03 août 2016

Sherlock --The abominable bride

Nous avions bien aimé les deux premières saisons de Sherlock, plutôt aimé la troisième, et donc regardé cet épisode spécial avec curiosité.


L'idée de replacer les acteurs et les personnages dans le cadre des aventures originales de Sherlock Holmes, et de rejouer certaines des scènes iconiques (la rencontre avec Watson) m'a bien plu, de même que la mise en scène de l'intrigue autour de l'épouvantable mariée et des cinq pépins d'orange.
Mais au-delà de tout ça, l'épisode prend les pires travers de ce que nous avions déjà identifié dans la saison 3 : le récit ne semble plus s'intéresser qu'à faire du méta-récit autour des personnages. Pour un petit moment d'intrigues sherlockiennes, combien de blabla, de répliques censément spirituelles débitées à la pelle... Les personnages sont devenus des pantins qui s'agitent comme des toupies, de plus en plus vite, répétant sans cesse les mêmes gimmicks, jusqu'à l’écœurement. En ce qui nous concerne, le jouet est cassé.

06 juillet 2016

Chroniques BD -- Brèves #2

Quelques autres chroniques de bandes dessinées. Comme déjà dit dans ce billet:
Je me suis remis à lire quelques bandes dessinées, notamment en numérique. Je ne me sens pas très compétent pour en faire des chroniques détaillées, d'autant que toutes ne le méritent pas. Mais voici rassemblées dans un seul billet, quelques considérations sur mes lectures récentes, pour votre curiosité et pour me souvenir. Un autre billet du même genre suivra.

On y trouvera des lectures mues par une vraie curiosité pour l’œuvre, et d'autres menées par l'opportunisme des offres et des promotions.

Largo Winch T1, T2 -- Franck et Van Hamme
Les séries de Van Hamme sont une des portes qui m'ont fait quitter les albums de l'enfance (Tintin et séries du journal de Spirou) pour des lectures un peu plus "modernes". L'ado que j'étais adorait Thorgal, XIII et aimait bien Largo Winch. J'ai depuis beaucoup réévalué tout ça : sans nier à Van Hamme un grand talent de scénariste, j'ai ouvert les yeux sur la misanthropie profonde de ses histoires. Ses héros sont souvent des individualistes forcenés, machos, tueurs. 
En relisant ces deux premiers tomes de la fameuse série Largo Winch (un jeune homme énergique et indépendant devient la tête de la première fortune mondiale) je ne suis pas revenu sur mon opinion. J'ai retrouvé pourquoi l'ado que j'étais avait aimé : thriller habile, rythmé, plein d'action et belles pépées. Et pourquoi l'adulte est écœuré : sexisme outrancier, fascination pour le fric et la violence.
Je ne sais même pas si c'est que Van Hamme pense vraiment. Je crois le scénariste trop roué pour se laisser voir derrière son travail. Il sert avec talent une soupe infecte, car elle se vend .
Je reviendrai un jour peut-être sur Thorgal, comme l'a fait Efelle.

Black Sands, T1 -- Mathieu Contis et Tiburce Oger
Seconde guerre mondiale, guerre du pacifique. Des marines débarquent sur une île perdue. Pendant les premières planches, j'y ai cru. Sous-marins, dinghies, japs en embuscade... Je ne savais pas à quoi m'attendre. Puis j'ai vu les zombies. Et considéré que le projet (une petite série B n'ayant pour elle que son pitch) n'offrait pour moi plus aucun intérêt.


L'homme qui tua Lucky Luke -- Mathieu Bonhomme
J'ai toujours trouvé que Luke le chanceux était un gars cool, avec un cheval cool. Certes, au début il tuait des gens dans les duels. Après, il est devenu plus tranquille, se contentant de désarmer ces crétins de Dalton à longueur d'album et de promener son flegme dans l'ouest sauvage.
La reprise/hommage de Mathieu Bonhomme est formidable. D'abord parce que lui aussi trouve que Luke est un gars cool. Ensuite par sa relecture intelligente et son retour aux sources de ce qui fait un bon western. Le récit est semi-réaliste, parfois douloureux et souvent amusant. On peut s'amuser à attraper les références ou les allusions habiles, ou bien juste se laisser porter par un bonne histoire, joliment arrangée et traitée avec amour.




04 juillet 2016

Chroniques BD – Brèves

Je me suis remis à lire quelques bandes dessinées, notamment en numérique. Je ne me sens pas très compétent pour en faire des chroniques détaillées, d'autant que toutes ne le méritent pas. Mais voici rassemblées dans un seul billet, quelques considérations sur mes lectures récentes, pour votre curiosité et pour me souvenir. Un autre billet du même genre suivra.
On y trouvera des lectures mues par une vraie curiosité pour l’œuvre, et d'autres menées par l'opportunisme des offres et des promotions.

Le sculpteur – Scott McCloud
Je ne connaissais McCloud que pour son classique l'Art invisible (et aussi pour l'excellent album en ligne qu'il a réalisé pour le compte de Google lors de la sortie de chrome – remarquable exercice pour qui est curieux de l'informatique). Le sculpteur est une fable (genre que je n'aime pas) autour de l'Art, de vivre pour lui, de mourir pour lui... Et malgré mes préventions, ce livre est très bien. Jouant sur un registre très classique (un artiste méconnu fait un pacte avec... pour connaître le succès en échange d'une vie brève) le sculpteur m'a beaucoup ému, que ce soit par son graphisme faussement simple ou sa très belle histoire d'amour.



Une nuit à Rome – Jim
Pitch : un tout juste quarantenaire sympathique en train de s'installer plaque tout pour aller retrouver à Rome son amour de jeunesse à qui il avait fait la promesse de la rejoindre le jour de leurs quarante ans. Ligne claire, récit réaliste, évocation de la passion, de la folle jeunesse... On dirait presque un scénario de film français (tm). Pas ma came, comme on dit. Mais alors pas du tout.

Mitterrand, un jeune homme de droite – Richelle et Rébéna
Dans un noir et blanc assez intéressant (qui m'a un peu rappelé Blutch), une évocation de la jeunesse dans les années 30 de François M., politicien français plein d'avenir. Ca aurait pu m'intéresser, mais l'écriture et la scénarisation m'ont semblé d'une telle lourdeur que ça m'est tombé des mains. Dommage.



Tramp, T1 – Kraehn et Jusseaume
Un récit d'aventures dans la marine marchande, dans les années 50. Rafiots pourris, armateurs douteux, ambiance de ports mélancoliques... J'y suis allé volontiers. Dommage que le récit semble dater aussi des années 50, notamment par son traitement des personnages féminins (beurk, la scène de viol...). La suite se fera sans moi.


Niourk T1 – Vatine
Une terre dévastée dont les océans ont baissé. Des hommes redevenus préhistoriques. Des pieuvres qui marchent... J'avais lu le classique de Wul étant enfant et l'avais trouvé génial, même si un peu traumatisant. L'adaptation en bande dessinées de Vatine est excellente, par ses cadrages, son sens du récit, sa puissance d'évocation... Waow ! Superbe travail.



Facteur pour femmes – Quella Guyot et Morice
Celui-là, je l'ai lu sur recommandation d'un certain blogueur marseillais spécialiste post-apo et première guerre mondiale, il se reconnaîtra.
Sur une île bretonne, 1914. Les hommes s'en vont pour le front et un jeune homme rêveur et pied-bot devient le nouveau facteur. Pendant cinq ans, il distribue le courrier, entre dans les vies, les cœurs, les lits des femmes délaissées. Les images sont très belles, très douces, et l'histoire souvent cruelle, nul n'en sort indemne, que ce soit ces dames ou le jeune faux naïf. Une belle oeuvre, même si, personnellement, je n'ai pas tellement accroché.





 


02 mai 2014

Sherlock Saison 3 / épisode 1


Je dis souvent que je ne connais rien aux séries télé. Pas le temps d'en regarder, peu de goût pour les moulins à intrigues, les sous-intrigues familiales mettant en scène la fille adolescente du héros, les deux épisodes passés à attendre qu'une promesse affichée durant S01E04 soit accomplie, etc.
Cecci et moi avons toutefois quelques rares faiblesses, et la série Sherlock en fait partie. Malgré des épisodes inégaux, les deux premières saisons ont eu leur lot de grands moments et de belles idées, prouvant par ailleurs qu'on pouvait encore faire du neuf avec du vieux.
Las, nous avons regardé hier le premier épisode de la troisième saison. Malgré un paquet d'idées astucieuses (le jeu sur les explications sur la mort de Sherlock, le jeu des déductions entre les deux frères, repris de l'interprête grec) nous avons clairement eu le sentiment que la machine tournait à vide. Le scénario s'est mis à jouer beaucoup trop sur la série elle-même, sur les personnages qu'elle a créés et sur ses propres gimmicks, avec l'impression que l'intrigue principale (l'enquête sur l'attentat) n'occupait plus qu'une dizaine de minutes d'un épisode de 90.
Quand une fiction se met à devenir auto-référentielle, c'est à la fois amusant et un peu ennuyeux. Concernant Sherlock, nous en sommes là.



04 avril 2014

The Grand Budapest Hotel - Wes Anderson

Nous sommes donc allés voir notre premier film de Wes Anderson.

C'était très bien. Imaginatif, aigrelet, rythmé, barré, construit à étages comme une pâtisserie de chez Mendl mise en abyme. La classe, quoi.
J'ai toujours aimé Ralph Fiennes (qui jouait déjà dans un de mes films pas trop connus préférés) je l'ai trouvé très beau en M. Gustave, avec son improbable acolyte à moustache tracée au crayon. 






Air de panache ? Ils n'avaient que la demie-once.


18 décembre 2013

Le marchand de réalités - Simon Sanahujas

Le marchand de réalités est un petit recueil de nouvelles publié en numérique par ActuSF. De Simon Sanahujas, je connaissais le fan de Robert Howard et le voyageur sur la trace des personnages imaginaires
Dans ce bref recueil, j'ai aimé deux textes : l'ère humaine et les tambours de Dark Valley. L'auteur est un connaisseur de Robert Howard et ça se voit, dans sa reprise de tics stylistiques howardiens et de références à la vie de l'homme de Cross Plains. En ce sens, Dark Valley est particulièrement plaisant à lire, même s'il m'a manqué la scène où le héros viril vidait son colt ou bien plantait son bowie-knife dans des choses visqueuses et souterraines...

28 septembre 2013

Perturbation - à Vidy

On saura que Cecci et moi aimons Thomas Bernhard. La puissance de sa parole, son mordant, sa verve caustique. Les textes de Bernhard sont rarement agréables, ses sujets sont durs, mais quelle puissance, quel art ! Le sujet de Perturbation (mis en scène par Krystian Lupa à Vidy dans un spectacle de 3h30) : un médecin et son fils  - qui ne vont pas très bien - rendent visite à des malades, tout autant de corps que d'esprit. 
Malheureusement nous sommes partis au bout d'1h30.  Mise en scène à gros moyens, décors tournants, utilisation abusive des projections (je sais que c'est à la mode, mais stop ! Quand l'action passe dans les projections, je m'étrangle !), et en même temps texte aplati, action étirée, décor imposant plutôt que suggéré… Et surtout, au bout d'une heure, un des personnages qui se balade à poil. Une sorte de point de Godwin du théâtre : quand j'aperçois des organes génitaux masculins sur scène, je comprends que le metteur en scène n'a plus rien à dire… Cecci et moi encourageons d'ailleurs les programmateurs à indiquer sur le descriptif des pièces la présence ou non d'acteurs nus afin que les spectateurs puissent choisir en fonction.
Nous demandons pardon aux acteurs qui, dans tout ce désastre, étaient très bons.

27 septembre 2013

Lectures de science-fiction à l'Echandole

Je passerai pudiquement sur l'exposition Stalker à la maison d'ailleurs, que je n'ai pas du tout aimée. J'avais des attentes liées à la lecture du livre et surtout aux impressions que celui-ci avait provoquées (voir ici), elles ont été bien déçues. 


Après l'inauguration, la maison d'Ailleurs et la la troupe de théâtre des Artpenteurs (dont je dis du bien aussi souvent que je le peux) nous ont proposé dans le caveau de l'Echandole, en face de la maison d'ailleurs, à une lecture de textes de science-fiction sur le thème du post apocalyptique. Lecture agrémentée de sons, boucles, effets d'ambiance, en partie provoqués par le public ! Nous avons eu droit à des séquences bien choisies de La route, du cantique de Leibowitz, d'un curieux roman de Galouye (dont le nom m'échappe) et bien sûr de Stalker. Que dire ? C'était vraiment bien. Et surtout les Artpenteurs remettent ça trois fois tout au long de l'année. Allez-y, ce sera bien !


http://www.echandole.ch/programme/spectacle/radiophonic-sf-system-chroniques-hertzienne/

Programme :
Jeudi 31 octobre 2013, l'extra-terrestre
Jeudi 6 mars 2014, le robot
Jeudi 3 avril 2014, le sur-homme
Jeudi 1er mai 2014, l'homme cybernétique

12 février 2013

The private life of Sherlock Holmes

Le pendu et Cecci ont re-re-vu la vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder.


Comme beaucoup de gens, j'aime Holmes, le mythe holmésien, les créations diverses qu'il a engendrées. Depuis les monographies des Moutons électriques, en passant par les séries TV (notamment l'incroyable Sherlock de la BBC), jusqu'aux diverses reconstitutions de l'appartement du grand détective (rien qu'en Suisse, près de chez moi, il y en a deux !) et les imitateurs : j'ai grandi avec Harry Dickson. 
Mais mon récit holmésien préféré est peut-être cette adaptation faite par l'immense Billy Wilder. D'abord parce que Holmes n'y est pas vraiment le super-héros que j'imaginais enfant (une première vision du film, il y a longtemps, m'avait immensément déçu : aucun génie, des trivialités amoureuses, pouah !) mais plutôt un être humain réel, malin, anglais, spirituel sur-vendu par un Watson pas très fin.


Le film démarre par les symboles du mythe, trouvés dans une caisse poussiéreuse. Il continue sur un ton de pure comédie, frisant le délire, où Billy Wilder se montre immense, puis il devient aventureux, dans les atmosphères fantastiques d'Ecosse, avant de terminer sur une note tragique. Le Sherlock Holmes qu'on y voit, remarquablement incarné, y est un homme touchant, pas insensible aux femmes, pudique et délicat.


J'aime tout dans ce film, les dialogues, les moines dans le train, la femme amnésique tirée des flots, les mystérieuses traces dans la poussière, la promenade en barque sur le loch Ness, le vin servi par Mycroft au Diogenes Club, j'aime tout, c'est du cinéma merveilleux de finesse et de délicatesse. Un chef d'oeuvre.
Encore un mot, peut-être ma réplique préférée, quand Watson voulant éviter tout soupçon pouvant entacher sa réputation et celle de son ami, tente de savoir s'il y a eu des femmes dans la vie de Holmes :
Watson : "Am I being presumptuous? There have been women, haven’t there?"
Holmes : "The answer is yes..."
Puis, avec un temps de retard : "...you are being presumptuous."



PS : je dois à David C. la découverte de la très belle B.O du film, le concerto pour violon et orchestre Opus 24 de Milos Rosza.

03 février 2013

Les plaisirs de la chair – Nagisha Oshima

 Le pendu et Cecci ont vu les plaisirs de la chair de Nagisha Oshima.


On avait aimé l’empire des sens et aussi tabou (mais c’était il y a longtemps). Dans les plaisirs… on a un puceau coincé, amoureux d’un fantasme (jeune fille pure à grands yeux mais dotée d’appétits charnels) qui se retrouve en possession d’un gros paquet de sous et qui va tout dépenser en un an pour explorer toutes les relations possibles avec les femmes.
Voici en gros le plan des sections du film : d’abord une fille à yakuzas, puis une femme japonaise dévouée en kimono, une femme moderne sortie d’un film de Marguerite Duras et une prostituée muette.


Rien de tout cela n’est très satisfaisant, ni pour lui, ni pour le spectateur. La photo est assez moche, le héros veule, ça parle autant que dans un film français, et les années 70, même au Japon, c’était vraiment pas ça. Il y a juste un moment rigolo où trois yakuzas débarquent dans l’appartement du héros. J’aurais aimé que Kitano soit parmi eux et qu’il lui casse les genoux. Bang.

02 février 2013

Le voyeur - Michael Powell


Le pendu et Cecci ont recommencé à regarder des films et ils ont vu « le voyeur » de Michael Powell.




Du même réalisateur que lenarcisse noir, un film épatant. Les années 50, un type bizarre avec une petite caméra, des femmes tuées avec sur le visage une expression de frayeur intense, une scène d’anthologie dans un studio de cinéma, la nuit, un studio de photos de charme avec frous-frous, des réflexions sur la scoptophilie, et une maison qui fait un curieux écho à celle mentionnée dans ce TED Talk (Deb Roy, la naissance d'un mot - un must see, fascinant), qui pourrait être la version 2010 du film. Des regards croisent des regards, des films s’emboîtent dans des films, et la scène la plus forte du film est celle où l’on regarde la charmante Helen regarder autre chose.

Merci à A & F de nous avoir donné envie de découvrir ce réalisateur !

28 juin 2012

Sainte dans l'incendie - à Vidy


Monologue poétique, coque-à-l'ânisant, flux verbal plein de créations et de surprises tendant de dire quelque chose de la bergère/cavalière/sacreuse de roi de Domrémy, Jeanne la bonne Lorraine. Le tout dit par une actrice impressionnante, à la voix très étrange et à la robe vraiment moche. Un très beau travail, tout en maîtrise, même si nous n'avons pas totalement adhéré, notre réserve ayant sans doute à voir avec quelque chose de la vérité de Jeanne.

27 juin 2012

Vii le roi terre - à Vidy


Suite de mes chroniques "pour mémoire"

Deux voyageurs arrivent dans une campagne étrange en Ukraine. Rituels, chants, danses, sorcières, ils vivent une expérience bizarre et le spectateur aussi. Le décor est superbe, la musique puissante, certaines scènes vraiment très fortes, créent une expérience immersive comme en proposent souvent les spectacles montés à Vidy, qu'ils soient réussis (Orphée) ou ratés (Le soldat). Dommage que les personnages soient aussi faiblement écrits, les dialogues en ukrainiens non sous-titré aussi longs et aussi pénibles. Vos serviteurs se sont tellement ennuyés qu'ils sont plutôt allés boire un verre au bord du lac que de voir le deuxième acte.
C'est ça le risque, avec un théâtre si joliment installé...


26 juin 2012

Séance - à Vidy


Un petit programme de rattrapage pour chroniquer nos dernières sorties à Vidy (même si celles-ci commencent à dater)


Séance est une pièce de Michel Viala, auteur G'nevois.
Schmitt est venu à la réunion de sa société de contemporains (sociétés de gens nés la même année, ayant partagé la même scolarité obligatoire dans les mêmes écoles, une institution typiquement suisse), dans l'arrière salle du café, comme chaque année. Mais cette année, il est tout seul, car les autres sont tous morts...
Humour grinçant, plutôt tendre, très helvétique (dur à comprendre à mon avis pour qui ne vit pas en Suisse depuis un moment), un bel acteur et des situations amusantes. Du théâtre sans grandes ambitions, mais touchant et réussi. Et Maurice Aufair est un très bel acteur, qui a dans cette pièce l'âge du rôle...

25 juin 2012

La corde, Alfred Hitchcock

Le pendu et Cecci ont (re)vu la corde, de ce bon vieux Hitch.


Deux jeunes yuppies étranglent un de leurs copains et le planquent dans le coffre avant de recevoir leurs autres amis pour une soirée, exposant pour amuser la galerie quelques théories philosophiques bancales sur la légitimité du meurtre, à condition qu'il soit commis par des êtres supérieurs.
Acteurs impeccable, réalisation relevant de la frime totale (des plans géniaux, avec un nombre très réduit de raccords), dialogues exceptionnels... Oui, c'est un peu du théâtre filmé. Mais c'est totalement brillant et stressant. Un grand moment.



Et en plus, c'est avec James Stewart (un des acteurs les plus classe du monde)

22 juin 2012

Printemps tardif - Ozu

Le pendu et Cecci, continuant leur cycle de cinéma japonais, ont regardé Printemps tardif, de Yasujiro Ozu.


Dans ce film, la fille d'un universitaire, plutôt gaie et dégourdie, préfère rester à s'occuper de son père que se marier. Elle se fait draguer par l'assistant du professeur, soutenir par ses copines et pousser par la famille à convoler.


Action lente, détails de la vie quotidienne, attention aux expressions délicates de la très belle Setsuko Hara. Contemplation sereine, élégance formelle, nous avons vu tout cela mais il faut admettre qu'on s'est ennuyés. Peut-être ne sommes nous pas Japonais ?

16 juin 2012

Le narcisse noir

Sur l'impulsion de M. Alex A. et du Dr. Orlof, grâces leurs soient rendues, le pendu et Cecci ont regardé un film de Michael Powell, datant de 1947, intitulé le Narcisse noir.


Indes britanniques, du temps des colonies. Un groupe de nonnes s'établit dans un ancien palais, dans une haute vallée, pour y apporter les bienfaits de la civilisation aux sauvages : médecine, foi, instruction. Les choses vont tourner bizarrement : le général indigène, son fils fat et couvert de pierres précieuses, le résident britannique local blasé, la vieille folle, les femmes et les enfants du crus, tous ont leur propre idée sur la manière de tirer profit de la présence des soeurs. La petite communauté, dirigée par une soeur inexpérimentée et nantie d'une malade au regard étrange va souffrir de nombreuses crises...



C'est du hollywoodien de l'âge d'or solide et classique (et en fait réalisé en Angleterre - on prendra donc le terme hollywoodien comme une appréciation stylistique). Beau technicolor, belle réalisation en studio, acteurs doués, très belles femmes (malgré les cornettes), scénario bien écrit, sans happy end obligatoire. En fait, c'est bien.







15 juin 2012

Le trésor de la Sierra Madre - les Artpenteurs

Les Artpenteurs pratiquent un théâtre populaire, inventif, exigeant, drôle, surprenant. Leur dernier pari était un peu dingue : faire entrer sous leur chapiteau intimiste le roman de B Traven, adapté au cinéma par John Huston. Du western, des chercheurs d'or, des attaques de bandits la nuit, une bagarre de saloon, la fièvre et la folie de l'or, sous le regard distant des Indiens.
Tout ça tient, sans dérision, avec l'humour et la tragédie, grâce à une rafale d'idées de mise en scène, de narration, de clefs d'imagination déclenchées par de tous petits objets, des sons, un pas de danse, une chanson.
On en ressort plein d'étoiles. Allez-y ! Ils jouent encore demain et après demain, gratuitement, à Lausanne. Le programme et tout le reste, ici : http://www.lesartpenteurs.ch/site/




13 juin 2012

Le Mahabharata de Peter Brook

Le pendu et Cecci ont vu le Mahabharata, film de 3 heures adapté de la série télé de 6 heures adaptée de la pièce de théâtre de 9 heures adaptée des 250 000 vers de cette classique épopée indienne.



Dans ce spectacle étrange, on trouvera peu de décors, de nombreux (et très bons acteurs, globalement pas du tout indiens), des personnages aux noms pires que dans une saga de fantasy en 28 tomes (on me souffle qu'ils seraient indiens. Admettons) et des histoires et des situations excellentes. La mise en scène, théâtrale, a de très bons moments, notamment les rites magiques, la scène du jeu, la mort de Bishma sur son lit de flèches... C'est très intense, très épique, les femmes sont très belles et le passage d'entretien entre Krishna et Arjuna est un moment de suspension extraordinaire (là aussi, on me dit qu'un petit traité spirituel de bonne tenue en aurait été tiré). Accessoirement, la musique est très bien.


Bref, un excellent film, dans un registre très singulier.