Je me suis remis à lire quelques bandes dessinées, notamment en numérique. Je ne me sens pas très compétent pour en faire des chroniques détaillées, d'autant que toutes ne le méritent pas. Mais voici rassemblées dans un seul billet, quelques considérations sur mes lectures récentes, pour votre curiosité et pour me souvenir. Un autre billet du même genre suivra.
On y trouvera des lectures mues par une vraie curiosité pour l’œuvre, et d'autres menées par l'opportunisme des offres et des promotions.
Le sculpteur – Scott McCloud
Je ne connaissais McCloud que pour son classique l'Art invisible (et aussi pour l'excellent album en ligne qu'il a réalisé pour le compte de Google lors de la sortie de chrome – remarquable exercice pour qui est curieux de l'informatique). Le sculpteur est une fable (genre que je n'aime pas) autour de l'Art, de vivre pour lui, de mourir pour lui... Et malgré mes préventions, ce livre est très bien. Jouant sur un registre très classique (un artiste méconnu fait un pacte avec... pour connaître le succès en échange d'une vie brève) le sculpteur m'a beaucoup ému, que ce soit par son graphisme faussement simple ou sa très belle histoire d'amour.
Une nuit à Rome – Jim
Pitch : un tout juste quarantenaire sympathique en train de s'installer plaque tout pour aller retrouver à Rome son amour de jeunesse à qui il avait fait la promesse de la rejoindre le jour de leurs quarante ans. Ligne claire, récit réaliste, évocation de la passion, de la folle jeunesse... On dirait presque un scénario de film français (tm). Pas ma came, comme on dit. Mais alors pas du tout.
Mitterrand, un jeune homme de droite – Richelle et Rébéna
Dans un noir et blanc assez intéressant (qui m'a un peu rappelé Blutch), une évocation de la jeunesse dans les années 30 de François M., politicien français plein d'avenir. Ca aurait pu m'intéresser, mais l'écriture et la scénarisation m'ont semblé d'une telle lourdeur que ça m'est tombé des mains. Dommage.
Tramp, T1 – Kraehn et Jusseaume
Un récit d'aventures dans la marine marchande, dans les années 50. Rafiots pourris, armateurs douteux, ambiance de ports mélancoliques... J'y suis allé volontiers. Dommage que le récit semble dater aussi des années 50, notamment par son traitement des personnages féminins (beurk, la scène de viol...). La suite se fera sans moi.
Niourk T1 – Vatine
Une terre dévastée dont les océans ont baissé. Des hommes redevenus préhistoriques. Des pieuvres qui marchent... J'avais lu le classique de Wul étant enfant et l'avais trouvé génial, même si un peu traumatisant. L'adaptation en bande dessinées de Vatine est excellente, par ses cadrages, son sens du récit, sa puissance d'évocation... Waow ! Superbe travail.
Facteur pour femmes – Quella Guyot et Morice
Celui-là, je l'ai lu sur recommandation d'un certain blogueur marseillais spécialiste post-apo et première guerre mondiale, il se reconnaîtra.
Sur une île bretonne, 1914. Les hommes s'en vont pour le front et un jeune homme rêveur et pied-bot devient le nouveau facteur. Pendant cinq ans, il distribue le courrier, entre dans les vies, les cœurs, les lits des femmes délaissées. Les images sont très belles, très douces, et l'histoire souvent cruelle, nul n'en sort indemne, que ce soit ces dames ou le jeune faux naïf. Une belle oeuvre, même si, personnellement, je n'ai pas tellement accroché.
Ouch ! Désolé ! Toutes mes confuses.
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