J'arrive après la bataille, ce livre est paru voici des années, vous l'avez tous déjà lu. Comment ça, non ? Ce n'est pas le cas ? Alors vous avez de la chance. Parce que vous allez pouvoir découvrir un des meilleurs romans français de ces dernières années. Je n'ai pas dit roman de SF, ou de fantasy, le classement n'a pas d'importance.
L'accroche du livre est simple. Dans un monde où le vent souffle éternellement, de l'amont vers l'aval, en slamino, en crivietz, en blaast, en choon, en furvent... l'Hordre d'Aberlaas envoie depuis des siècles des expéditions vers l'Extrême Amont, en une quête physique, initiatique et mystique. Atteindre l'amont signifie comprendre le sens du monde, trouver les neuf formes du vent. Bienvenue donc dans une marche épuisante, aventureuse, magnifique, avec la 34ème horde, menée/guidée/tractée par une grande gueule, le neuvième Golgoth, une brute puissante et inaltérable. Vous marcherez avec les 23 membres de la horde, depuis les porteurs, les chasseurs, en passant par la feuleuse, l'autoursier, le fauconnier, le combattant-protecteur, le troubadour, le scribe, le prince...
La Horde du Contrevent est un voyage fabuleux, dans un monde signes et de mots. Rarement j'avais vu la forme d'un roman épouser, épuiser aussi bien son fond. La construction de l'histoire, la langue, la structure, les voix, tout se répond et se complète.
La Horde n'est pas un bon livre. C'est un très grand livre. Il n'est pas pour les amateurs de SF, les lecteurs de tolkienneries ou les jeunes filles prépubères amatrices de vampires. C'est un livre pour tous ceux là à la fois, en vérité pour tous les amateurs de bons livres exigeants, fascinants, beaux et drôles. Je me sens à cours de mots pour en parler car l'expérience dépasse ma pensée, c'est le signe des vraiment bons livres.
Et si jamais vous êtes comme j'étais, un peu intimidé, un peu énervé par la perspective d'ouvrir un livre que trop de gens de ont aimé (et qui en devient donc suspect), ouvrez-le, lisez les cinq, les dix premières pages. Vous verrez.
Tracez, tracez, contrez !
Comme je t'approuve pour avoir découvert, dévoré et avoir été extrêmement marquée par ce livre pas comme les autres, un livre qui a un souffle peu commun. Oui c'est un très très grand livre :)
RépondreSupprimerJ'ai moi-même été totalement soufflé par ce livre exigeant, beau, fort, superbement bien écrit. J'ai lu ce bouquin comme on gravit une montagne. Une fois la dernière page lue, on se sent aussi vidé qu'heureux ! Par contre, j'ai été un peu déçu par l'autre livre de Damasio, La Zone du Dehors, pourtant plein de très bonnes idées. Mais comme j'ai eu le malheur de le lire après La Horde, cela ne pouvait qu'être moins bien.
RépondreSupprimerA.C. de Haenne (le grand type barbu qui, aux Utos, t'as dit tout le bien qu'il pensait, très sincèrement, de tes podcasts !)
Une magnifique aventure que ce livre. Lu récemment, je suis arrivée après la bataille aussi, mais de toute façon ce n'est pas important ^^
RépondreSupprimer@A.C. de Haenne:content d'avoir mis un visage sur ce pseudo et un pseudo sur ce visage ;)
RépondreSupprimerBonjour, dans mon entourage, 3 personnes au moins l'ont lu et ont trouvé ce roman remarquable. Je ne suis pas férue de ce genre de littérature mais à force de lire des louanges sur ce roman, je me déciderais certainement. Bonne journée.
RépondreSupprimerL'émotion de cette note est exactement la lecture de la HdC. Un grand livre, qu'on n'ose pas commenter...
RépondreSupprimerLa Zone du Dehors est aussi excellent. Un livre bourré de défauts, mais en même temps aussi bon que possible, et courageux.
Reger