Cette fois-ci, Andromaque, de Racine. La guerre de Troie a passé, Pyrrhus, fils d'Achille, détient chez lui la femme d'Hector dont il a fini par s'éprendre (sentiments qui ne lui sont pas rendus). Oreste arrive, envoyé par les Grecs, qui voudrait qu'on lui livre le fils d'Andromaque... Pas facile, vu que Pyrrhus est amoureux. Mais Hermione, délaissée par Pyrrhus et objet de l'adoration d'Oreste va mettre son grain de sel dans l'affaire...
Ce qu'il y a d'admirable, chez Racine, outre sa langue de grand style, c'est la mécanique du dilemme. A chaque acte son problème, et à peine un problème évacué (que faire d'Andromaque et surtout de son fils ? Faut-il écouter/épouser Hermione ?...), un nouveau problème se pose, comme un mécanisme bizarre qui ne pourrait aller que jusqu'à la catastrophe.
Je dois bien reconnaître, le texte est bon et la pièce, excellente.
Muriel Mayette, la metteuse en scène (et directrice du théâtre, ceci explique sans doute cela) a dû se souvenir que la Comédie Française devait garder le patrimoine. Alors elle a monté une Andromaque belle comme de l'antique : avec des colonnes, des acteurs habillés de vagues trucs antiques (ressemblant un peu à des serpillères), un peu zombies, un peu statues. C'est lent, compassé, à mourir d'ennui. Les acteurs se défendaient comme ils pouvaient (j'aimais beaucoup Hermione et Oreste, notamment - pas trop Andromaque, trop matrone) mais ils paraissaient englués dans la poussière.
A tout le moins, on a entendu le texte...
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