Un quatrième roman de Chandler/Marlowe et un très bon cru, avec une intrigue tordue autour d'une employeuse vraiment très déplaisante à la recherche d'une pièce d'or disparue. Ca part vite dans tous les sens, avec une galerie de minables et de lâches, pour certains très touchants. Le livre parle surtout de relations de pouvoir et permet à Marlowe de se montrer assez classe.
Jusque maintenant, ma découverte de ces romans (il n'y en a que sept en tout) est vraiment plaisante. Ils sont écrits avec style et une certaine poésie. Les histoires ne sont pas parfaites, il y a des clichés sexistes (et ici, antisémites), mais il y a aussi des atmosphères puissantes et curieusement émouvantes.
J'eus une drôle d'impression en voyant disparaître la maison. Un peu comme si, ayant écrit un poème, un très beau poème, je venais tout à coup de le perdre avec la certitude que je serais incapable de m'en souvenir un jour.
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