24 mars 2025

Préparation pour un miracle - à Vidy

La scène nue de la salle Charles Apotheloz du théâtre de Vidy est bien moche. Une grande boîte profonde, noir et creuse, l'air pas tout à fait propre et un peu hostile.

Certains spectacles la décorent trop peu (par exemple, le récent Quichotte) ce qui donne une atmosphère de pas fini au spectacle. Et quand commence Préparation pour un miracle, on se dit que c'est pareil. Spectacle pas fini ? En fait, non.



Un type entre par la porte du fond, il s'éclaire avec une lampe de poche, il est un peu paumé, il essaie de ressortir et il n'y arrive pas et les autres portes sont fermées. Et la lumière fluctue, il allume une lampe sur pieds, le fil se détache et se rétracte, la lampe s'éteint, il la rebranche, le fil se détache de nouveau, mais cette fois-ci la lampe reste allumée, allez comprendre, ça lui échappe, tant pis, il essaie de sortir par la porte de la salle, elle est coincée aussi, d'autres portes s'ouvrent, mais quand on sort par la porte 1, on débouche sur la porte 2, la salle devient un espace vraiment bizarre qui boucle sur lui-même.
Et ce n'est que le début.
Un téléphone sonne, une radio s'allume, les lumières fluctuent, les interrupteurs sont vaguement illogiques, les objets ont une présence soudaine et bizarre...

Le spectacle nous emmène dans un univers matériel absurde qui fait penser à des jeux vidéo point&click Lucas Arts ou dans une vieille BD de Marc Antoine Matthieu. Le personnage, une sorte de salaryman persévérant, ne dit jamais rien, il est coincé dans ce monde où il va essayer de faire quelque chose. Que valent nos actions ? Que cherchons-nous ? Cela en vaut-il la peine ? Le monde (la scène) est technique et seulement partiellement compréhensible, des fantômes l'habitent, des ombres, des doubles, pas hostiles, mais justes bizarres, bizarres, bizarres. C'est souvent drôle, ironique, et plus encore inquiétant. Mais dans ce décor moche, plein d'objets utilitaires, quelque chose se passe et une forme de beauté finira par naître et vous verrez des merveilles.





Préparation pour un miracle est à la fois du théâtre, du cirque et de la magie. C'est formidable. Vous en tirerez (peut-être) des impressions qui feront écho avec votre expérience du monde.
Si le spectacle passe près de chez vous, allez le voir.

PS : le spectacle est indiqué pour enfants de 8 ans et plus. Il y en avait pas mal dans la salle et beaucoup riaient. Moi, j'ai trouvé l'atmosphère souvent flippante, on aurait dit un spectacle dans un film de David Lynch. Je suis content que ça ne leur ait pas fait peur ni créé de malaise.

PPS : et nous, si on revoit passer un spectacle de Marc Oosterhoff, on ira le voir.


17 mars 2025

Chapitres de la chute, la saga des Lehman brothers - au TKM

Les frères Lehman étaient des juifs allemands originaires de Bavière, immigrés aux Etats-Unis à partir de 1844. Ils ont commencé par vendre du tissu et des articles de confection en Alabama. Puis ils se sont faits négociateurs en coton, puis en café... puis banquiers pour la reconstruction après la guerre de Sécession, puis banquiers d'affaire pour soutenir le développement du chemin de fer, puis un des premiers acteurs de la bourse de New York, accompagnant le développement des industries naissantes : l'automobile, l'aviation, le cinéma, la télévision..., investisseurs, puis traders..., tout cela jusqu'à la fameuse affaire des subprimes qui causera la chute de cette banque trop grande pour chuter, comme on disait.

Ce sujet a inspiré un livre, un gros bouquin de Stefano Masini. L'auteur à lui-même a adapté le livre en pièce de théâtre, un bon morceau de quatre ou cinq heures de long, une matière à partir de laquelle travailler, dixit.

La pièce que nous avons vu est une adaptation sur un format plus court de cette œuvre étrange qui mêle, histoire personnelle, histoire, économique, histoire, politique, car raconter l'histoire d'une entreprise n'est pas raconter l'histoire d'un personnage, surtout si celle-ci s'étale sur plusieurs siècles.
Thierry Romanens et Andrea Novicov ont créé un spectacle à la fois drôle, rythmé et sensoriel qui essaie de nous faire saisir cet objet bizarre. Bien sûr, il y a des explications, des simplifications... mais surtout des impressions très fortes, pour nous faire capter, par tous les sens, ce qui a été, ce qui est.

Thierry Romanens, qui "joue, et gueule, et chante" est tout au milieu. Jouant à peu près tous les personnages, passant de l'un à l'autre avec un accessoire ou un geste de la main. Faisant récit, scènes et dialogues sans aucune fatigue apparente, pendant près de deux heures. Il est accompagné par un trio jazz-electro et plus encore, format A'3 qui fait pulser l'ensemble, parfois en douceur, parfois en force, et par les créations graphiques live de Dany Peterman : dessins à la craie sur tableau géant, constructions en carton, avions de papier, symboles et image colorées. Le tout compose un objet scénique incroyable, précis, jamais ennuyeux, toujours accueillant, qui s'efforce de raconter l'inracontable.
C'est tout à fait dans l'esprit du TKM (du théâtre ambitieux et généreux dans ce qu'il montre et raconte), et ça fait aimer le spectacle vivant. J'en suis sorti heureux. 




PS : si le fonctionnement d'une banque comme Lehman's vous intéresse un peu plus en détail, je recommande l'excellente chaîne youtube de Heu?reka
Le peu que je comprends à ces trucs, c'est grâce à lui.

02 mars 2025

The Employees - à Vidy

The Employees est le meilleur spectacle de théâtre que nous ayons vu en 2025. Nous le recommandons !

Pourtant, voici quelques CW qui pourraient vous faire hésiter : vidéo permanente, nudité occasionnelle, "dispositif quadrifrontal", pièce en polonais surtitré, durée 2h45, distribution de bouchons d'oreille (à cause du gros son) et avertissements quant aux effets stroboscopiques. Tous les signes presque caricaturaux du théâtre moderne.

La pièce se déroule dans/autour d'une boîte, une sorte de cube de 36 mètres carrés au centre d'une salle carrée entourée de gradins. La boîte représente un vaisseau spatial dans lequel 6 employés, trois hommes et trois femmes, vivent et travaillent (notamment sur des objets extraterrestres), aidés par 6 humanoïdes, leurs doubles et serviteurs. On a donc 6 acteurs et 12 personnages. La boîte étant en partie transparente, on en voit en partie l'intérieur depuis les gradins, mais surtout on suit l'action à travers au moins deux flux vidéo retransmis en live sur des écrans.

Photos ci-dessous de Natalia Kabanow, du dossier de presse du théâtre de Vidy.

Ambiance entre Alien et Stalker (le film comme le livre), narration laissée en friche, forme très contemplative... Ca été une expérience vraiment forte. Quelques reproches: le fait que, malgré le début, on ne voie pas bosser les personnages. Qu'aucune ligne narrative, même prétexte, ne soit présente (on a l'impression qu'elle a été là, ténue, mais abandonnée en route par la création de la pièce). Les quelques tensions narratives sont assez soap.

Tout ça est un peu ennuyeux, mais pas vraiment gênant, car l'ensemble du truc est fascinant. La construction plastique sur scène, la boîte, le son, la présence des acteurs, les jeux sur le double, sur les présences-absences. La précision des mouvements, le streaming vidéo, monté en live (bravo les porteuses de caméra !), la manière dont la vidéo révèle et ment (on peut comparer ce qu'on y voit et ce que se passe, et ça ne colle pas toujours, créant des effets wow). Je me suis un peu assoupi, par moment, mais la pièce y encourage presque avec ses effets hypnotiques. Et toutes les 40 minutes, un gros son éclate, assorti d'un compte à rebours, pour aller se dégourdir les jambes et faire le tour de la scène.

Je note que Vidy multiplie les propositions de théâtre de SF. Cette création de Łukasz Twarkowski est une expérience puissante.

En matière de création avec vidéo, elle rejoint un peu la pièce la plus dingue à laquelle Cecci et moi ayons assisté, le Acht ungleich eins, de Doris Mirescu, dont je me rends compte que je n'ai jamais parlé ici. Il faudrait corriger ça.












12 février 2025

Le lac de la création - Rachel Kushner


Ca se passe en Guyenne, dans le sud-ouest de la France. Sadie, une ancienne agente du FBI virée pour magouilles et devenue indépendante est engagée par de mystérieux commanditaires pour infiltrer une communauté d'activistes installée près de la future mégabassine de Tayssac. Ce groupe des Moulinards (parce qu'installés à la ferme du Moulin), plus ou dirigés par Pascal, un chef charismatique, vit et étudie la pensée de Bruno Lacombe, un disciple de Debord qui a disparu de la circulation et vit dans une des nombreuses grottes du coin.

Sadie va rencontrer toutes sortes de personnages, des militants plus ou moins barrés, plus au moins solides, étudier la pensée de Lacombe, se comporter de façon drôle et cynique. On verra apparaître dans le récit des références amusantes à la culture française vue des Etats-Unis, avec caméro de Michel H. (écrivain connu) et un personnage amusant d'homme politique franco espagnol unanimement considéré comme un sale traître. Certaines scènes sont très belles : des moments suspendus dans la maison vide où Sadie se planque, les flux de pensées et de souvenirs qui traversent cette bizarre anti-héroïne, la rencontre avec le vieil homme au bord du lac...

Le roman est écrit avec beaucoup de talent, on a envie de savoir ce qui se passe, je me suis intéressé à ses personnages, l'autrice amène très bien son univers. Parce que, oui, même si ça ressemble à des choses, à des situations que vous connaissez et oui, même si Rachel Kushner est très bien documentée et connaît les endroits dont elle parle, l'ensemble du roman se déroule dans un univers de fiction. Les lieux sont imaginaires, les personnages aussi, c'est la construction d'un petit monde entre paysans et militants, histoire de la gauche radicale française, américaine aussi, avec des détours par le cinéma italien, des théories sur la préhistoire... Cette création d'un monde de lieux, de personnages et de relations est l'aspect le plus attachant et intéressant du livre à mon goût. 

Je me demande par contre ce qu'en pensent les personnes concernées par ces portraits, notamment les paysans et les militants des endroits comme le fameux Moulin (inspiré clairement du groupe de Tarnac). Est-ce le portrait est juste ? Ou est-ce simplement une fantaisie écrite par une bourgeoise qui joue ? Ce livre est-il autre chose qu'une distraction ? Je ne sais pas répondre à ces questions.

J'ai lu ce drôle de bouquin après avoir entendu l'autrice durant une conférence à la fondation Jan Michalski. J'ai admiré le talent professionnel des écrivain.e.s américains : Rachel Kushner parle bien, elle est drôle, a un discours rodé qui laisse passer ce qu'il faut de sincérité. Le texte est très maîtrisé, le roman bien construit, "c'est très bien fait", comme on dit. Est-ce ce que je recherche dans la littérature ? A tout le moins, cette lecture m'a fait penser.

10 février 2025

Le bizarre incident du chien pendant la nuit - au TKM

Ce spectacle au titre à rallonge raconte une histoire située dans une classe moyenne anglaise des années 90. Christopher, 15 ans, découvre le chien de sa voisine mort, transpercé par une fourche de jardin, et il décide d'enquêter. Christopher est autiste et vit tout seul avec son papa. Il aime les maths, les ordinateurs, sont rat Toby et fréquente une institution pour handicapés. Il n'aime pas le jaune, le bruit ni qu'on le touche. Son enquête va le lancer de drôles d'aventures.

Le plus faible élément de ce spectacle est le récit qui en sert de base. L'histoire est plutôt intéressante, mais elle tourne un peu à "l'autisme 101, cours pour débutants" et j'aurais aimé que Christopher soit un peu moins cliché et un peu plus que "un garçon autiste", même si le mot n'est jamais prononcé (je crois). 

Ca n'empêche pas le spectacle, lui, d'être très bon, avec une idée de théâtre dingue : avoir neuf acteurs en permanence sur scène, jouant une trentaine de personnages et représentant, par des mouvements de groupe, les états psychologiques internes de Christopher. Le décor, composé de cubes et de murs, est mouvant, très simple et très visuel, constituant toutes sortes de cadres dans lesquels on voit se déployer l'esprit et la vision du protagoniste. La scénographie est bourrée d'idées très fortes, dont ce plafond lumineux (qui permet de jouer à Tetris). Certaines scènes de groupe, celle de la gare ou du métro, permettent de toucher très juste les angoisses de la foule dans lesquelles Christopher se trouve pris et tout le passage du voyage est un grand moment héroïque et épique. J'ai aimé en particulier le moment où le personnage est dans le train où on est émerveillé par ce qu'on voit par la fenêtre (alors qu'il n'y a sur scène ni train, ni fenêtre - c'est pour ça que j'aime tant le théâtre).

La pièce fait salle comble au TKM, à raison : c'est du théâtre narratif d'un très haut niveau, avec des actrices et acteurs très beaux. Mention particulière à Simon Bonvin qui parvient à nous faire croire presque deux heures durant qu'il a quinze ans.

La programmation du TKM nous plaît vraiment beaucoup. 








07 janvier 2025

Nero Wolfe - Rex Stout

J'aime bien les detective stories, et puisque les moutons électriques avaient consacré un bibliothèque rouge à Nero Wolfe, l'homme aux orchidées, je me suis dit que ce devait être cool à lire. Un jour je suis tombé sur ce tome 1 (et unique, je crois) d'une intégrale en français.
Les deux premiers romans sont très cool (Fer de lance et les compagnons de la peur), la cassette rouge est un peu pénible et je n'ai pas lu le dernier du recueil.
Si vous ne connaissez pas, Nero Wolfe est un détective privé extravagant, un (très) gros type très intelligent et maniaque qui cultive ses orchisées dans sa grande maison de NYC, et qui a donc besoin de beaucoup d'argent pour son train de vie. Il résoud les mystères sans jamais sortir de chez lui. Heureuseuement, il peut compter sur son secrétaire-assistant-narrateur, Archie Goodwind, un jeune type habile aux filatures et aux coups de poing, doué pour trouver les indices.
Les romans reposent beaucoup sur ce couple de personnages amusants, leurs rites, leurs piques, leurs engueulades, leurs réconciliations... J'ai beaucoup aimé les découvrir.
Comme j'ai dit, j'ai trouvé les deux premiers romans malins et tordus et tous ceux que j'ai lus ensuite, dans de vieilles éditions du masque, m'ont semblé artificiels et me sont tombés des mains. J'en avais surtout très vite marre de ces meurtres-chez-les-riches, de ces improbables familles tordues aux héritages compliqués. J'ai besoin d'un peu de réalisme social dans les récits.
Une note : j'ai arrêté de lire les vieux "masque", parce qu'ils sont "adaptés de l'anglais par...", ce qui veut dire qu'en plus d'être des intrigues tordues, les romans sont coupés, et ça, ça m'énerve.
Ca ne m'a pas empêché d'adapter Fer de lance pour Cthulhu Confidential, et je compte faire de même pour la Ligue..., dont j'adore l'idée de base.




 

Spectaculaire - au cirque d'hiver

Nous sommes passés à Paris pour les fêtes et n'avons pu résister à l'envie d'aller voir le dernier spectacle du cirque d'hiver, Spectaculaire. Ce spectacle était à la hauteur des plus récents que nous avions vus au cirque d'hiver : numéros épatants, lumières classes, musique entraînante et la voix de Michel Palmer pour accompagner le tout, voix sans laquelle le cirque d'hiver ne serait pas le cirque d'hiver.

Cette fois-ci, grande nouveauté, nous avions pris des places au premier rang, ce qui ne nous était jamais arrivé, ce qui a deux conséquences, l'une négative, l'autre positive. La positive : c'est extraordinaire de voir le spectacle depuis le bord de piste. La négative :  nous allons devoir payer plus cher les prochaines fois parce que nous voulons absolument revivre ça.

Petite revue des numéros de cette année.

Le spectacle était accompagné comme toujours par la troupe des Salto dancers, de belles danseuses et beaux danseurs aux costumes sexy et chatoyants. Je me demande ce que c'est que d'être membre de cette troupe, au jour le jour. Les conditions de travail sont-elles bonnes ? Est-ce qu'on s'amuse encore, à danser les mêmes pas, les mêmes figures acrobatiques, deux ou trois fois par jour ? Est-ce que le sourire maquillé se crispe ? The show must go on, sans doute. En tous cas, elles sont douées et leur énergie donne le ton au spectacle.

Note annexe : depuis le ras de la piste, j'ai mieux senti la chaleur et l'adhésion du public.

Quand le jongleur David Larible (anneaux, masses, chapeaux) est arrivé sur scène avec son grand sourire et ses accessoires, j'ai eu l'impression que le public n'était pas encore "dedans".

Après lui, un membre de la famille Bouglione (pas Regina) a présenté un court numéro de chevaux, très simple, avec un grand étalon noir et un tout petit poney. C'était bien, mais comme toujours je regrette le déclin de cette tradition équestre du cirque, Cecci et moi aimons les grands numéros de chevaux.

Les clowns cette année était un groupe pythonesque nommé les mangeurs de lapins. Une bande de trois types bizarres absurdes et ridicules, c'était bien. Ils avaient plusieurs interventions très drôles à travers le spectacle, dont un improbable dressage de varans qui m'a bien fait rigoler.

Puis nous avons vu le numéro de cerceaux de Victoria Bouglione, déjà vu en 2019 avec Défi. Il était bien.

Eliza Kachatryan, une artiste russe, présentait un numéro de danse ballet sur pointes... sur fil de fer. Elle ne souriait pas du tout et s'équilibrait avec un étrange petit éventail. Très fort et impressionnant.

La troupe free fall, de très jeunes hongrois, montrait un beau numéro d'acrobaties où quatre gars lançaient une acrobate, qui faisait des sauts périlleux avant de retomber sur leurs mains, sans agrès, par la simple force des muscles. Très cool.

Le duo sweet darkness, deux françaises, a montré un beau numéro de cerceaux aériens, très intense et bien mis en scène, les deux femmes devenaient des créatures étranges, fortes et sauvages.

La deuxième partie commence par Lusesita et Matteo, un grand porteur et une toute petite acrobate, qui monte en haut d'immenses mats portés sur le front par son partenaire. J'ai adoré.

Natalia et Sampion Bouglione ont montré le beau numéro de sangles aériennes et piano romantique, déjà vu aussi en 2019 (c'est ça, de revenir), mais qui nous a plu également.

Skating Nistorov, le numéro suivant est celui que j'ai le moins aimé : patins à roulette sur petite piste ronde, avec un type qui fait tourner deux belles filles en minijupe autour de lui comme des poupées désarticulées. Je n'ai pas aimé la vibe.

Après cela, Michel Betrian, jongleur virtuose de diabolo, joliment mis en scène, puis un final avec les flying Tabares, un numéro de trapèze volant, qui nous a fait une drôle d'impression parce que vu de tout en dessous, avec les spots dans les yeux et le filet presque juste au-dessus de nos têtes.