27 juillet 2009

Question 4 - jeu fantasy française

Et nous voic déjà à la question 4...
Après une question 3 ardue, mais dont trois lecteurs cultivés, habiles et débrouillards ont trouvé la réponse, nous revoici face à une question facile. Ouf. Parce que la 5 et la 6 ne vont pas être marrantes, croyez-moi.
Scores et règles peuvent être vus/revus ici.

Présentation
Ce roman est un véritable classique moderne : le héros est en un jeune sorcier (en tous cas, il a l'air jeune) doté de pouvoirs importants de part sa naissance, pouvoirs mis au service de la bonne cause, de ses amis et de l'amour. On y retrouve aussi d'autres ingrédients qui seraient approuvés par Bob, l'éditeur des stars : une quête interminable, de nombreux chapitres, des aventures, des royaumes fantastiques (un château sous l'eau, notamment, si mes souvenirs ne me trahissent pas). Bob reprochera toutefois au roman de n'être qu'un one shot, alors qu'on avait matière à de nombreux tomes... De plus, l'auteur se permet de sortir de la fantasy bien balisée en plaçant dans son histoire de nombreux anachronismes et détours par le 20ème siècle. Enfin, ce qui rendra Bob méfiant (les questions de droit le préoccuppent), certains prétendraient que ce joli roman n'est qu'un remake...

Quel est le titre de ce roman ?

Des indices pour les questions 1 à 4 pourront être fournis sur demande à l'adresse:
lk2012+jff@gmail.com

Laissez vos réponses dans les commentaires, pour voir vos points comptabilisés !

24 juillet 2009

Le voleur de bicyclette - Vittorio De Sica



Pour changer un peu de la fantasy française pré-90...

Ce troisième film de nos séances ciné-club faisait partie de ces classiques qu'on aimerait bien avoir vus mais qu'on se dit toujours qu'on regardera plus tard : une histoire italienne, néo-réaliste, en noir et blanc, d'un ouvrier au chômage qui s'est fait voler son vélo, on trouve parfois plus motivant, comme sujet... Nous avions entendu parler du film par les allusions nombreuses et très drôles qui y sont faites dans le très beau film d'Ettore Scola, C'eravamo tanto amati, dans lequel le voleur de bicyclette fait partie des références du personnage du professeur communiste cinéphile.



Après visionnage, on comprend pourquoi le film est un classique : une histoire simple, limite une fable, une forme parfaite : beau noir et blanc, acteurs sobres et justes, narration impeccable. Peu d'effets, beaucoup de suggestions, beaucoup de talent. Certes, ce n'est pas très rigolo... Mais le film offre un beau portrait de la ville de Rome en 1948. La quête de l'ouvrier Ricci à la poursuite de son vélo nous fera passer par les marchés aux puces du petit matin (où les voleurs refourguent leurs marchandises), les ateliers municipaux, les banlieues, restaurants, églises, petites rues populaires, stades de foot... On y voir toute la sociabilité de l'époque, les combines, les flics sévères et incompétents, les communistes, les dames de paroisse. Le film a été tourné dans les rues de Rome, avec des acteurs non-professionnels.


Loin d'être le pamphlet communiste univoque que j'imaginais, le film de De Sica offre plusieurs niveaux de lecture, grâce notamment à l'interprétation de Lamberto Maggiorani qui fait de ce chômeur ma lheureux un héros de bronze à l'antique, le protagoniste d'une tragédie morale.
Et je sais pourquoi le petit garçon pleure à la fin.



la scène du concours, dans C'eravamo tanto amati. La question à laquelle doit répondre Nicolà (le barbu) est : "pourquoi le petit garçon pleure-t-il, dans le le voleur de bicyclette?"

23 juillet 2009

Question 3 - jeu fantasy française

J'augmente (un peu) la difficulté...
Bravo à ceux qui ont répondu aux questions 1 et 2. Je rappelle que ces dernières restent ouvertes, même si elles "rapportent" moins maintenant...
Scores et règles peuvent être vus/revus ici.

Résumé :
Quelque part à la frontière est de la France, au XIXème siècle, se trouve un petit pays entièrement régi par la chose militaire, un vrai royaume de soldats de plombs. La population n'aime rien tant que le défilé de ses chers soldats et chaque garçon rêve de faire carrière dans la noble institution.
Le pays vit ainsi, dans une paix vigilante face à ses voisins et potentiels ennemis...
Survient un drame étrange. Des soldats disparaissent, sans laisser aucune trace. Des déserteurs ? Impossible ! Des espions ? Comment le croire ? Mais qui ? Quoi ? Comment ?
L'enquête impliquera des officiers scrupuleux, un poète hugolien et une belle femme brune aux troublants appâts... Et l'explication du mystère défiera toute raison.
En bref, un roman d'une fantasy humoristique, délicate, poétique et élégante.

Quel est le titre de ce roman ?

Des indices pour les questions 1 à 3 pourront être fournis sur demande à l'adresse:
lk2012+jff@gmail.com

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21 juillet 2009

Question 2 - jeu fantasy française

Jeu fantasy française
question 2

la question 2 arrive vite, les suivantes viendront un peu plus tard. Je rappelle que les propositions de réponses doivent être laissées dans les commentaires sous les billets.

Résumé
Ce roman aux multiples niveaux symboliques met en scène un homme malheureux dans son époque (les années 1930), car notre héros n'est rien d'autre que la réincarnation d'une créature mythique très ancienne, dont les goûts en matière de chair fraîche sont mal acceptés dans la province française...
Heureusement, notre héros dispose de la plus étrange des facultés : celle de tordre l'Histoire, afin que les évènements (impactant tout le monde) lui permettent d'accomplir sa propre destinée. Ainsi, le fleuve de fer, de folie et de feu de la deuxième guerre mondiale lui permettra de reprendre sa place... Celle de cet homme à la silhouette immense, montant un grand cheval noir, enveloppée d'un grand manteau, parcourant les plaines brumeuses et les forêts, entrant dans les villages et emmenant sans un mot les petits enfants...

Quel est le titre de ce roman ?

Des indices pour les questions 1 & 2 pourront être fournis sur demande à l'adresse:
lk2012+jff@gmail.com

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20 juillet 2009

Question 1 - Jeu fantasy française

Jeu Fantasy Française (JFF)
Question 1

Et donc, voici la première question de notre jeu, que je qualifierai de "facile".
Voir ici la présentation et les règles du jeu.

Résumé
Dans ce roman au style puissant, un petit voleur et un grand barbare, anciens mercenaires, prennent la tête d'une armée de pillards menaçant une cité puissante et décadente. Ils accomplissent nombre d'exploits, allant jusqu'à dérober lors d'une expédition épique le voile sacré de la déesse protégeant la cité... Le barbare, ultime exploit, séduira la fille de son pire ennemi, une princesse noble, sensuelle et peu vêtue. Mais les civilisés sont retors, et à force de ruses et de batailles (aussi bien racontées que par Robert Howard), ils épuisent l'armée de nos héros, ces derniers étant tout autant confrontés au fracas des armes qu'aux affres de la passion.
Le roman se termine dans une apothéose sanglante et crépusculaire, dans une extraordinaire scène de sacrifices humains.
Pour ajouter à sa séduction, ce roman est un one-shot (mais contient assez de matière pour remplir une trilogie, selon moi...)

Donnez vos réponses dans les commentaires !

Jeu de l'été - fantasy francaise


fantasy...

...française

Afin de se mettre au diapason des média de vacances, ce blog vous propose, dans les jours et les semaines à venir, un petit jeu de l'été.
Il s'agit de deviner, à partir d'un résumé un peu orienté, le titre et l'auteur de grands romans de fantasy française, tous publiés avant la naissance des éditions Mnémos, évènement souvent considéré comme une (re)naissance du genre en France. Le but avoué est naturellement de permettre de découvrir ces romans.
Le jeu comprendra une demi-douzaine de questions, selon mon inspiration...
Utilisez les commentaires pour donner vos réponses. Ces derniers seront modérés a priori et ceux qui contiennent la réponse juste ne seront publiés qu'à la fin du concours. Je pourrai donner des indices, sur demande et si nécessaire.
Le gagnant/la gagnante (désigné par mes soins) recevra un livre en cadeau de ma part. Peut-être même que je publierai sa photo sur le blog, tiens !

Indices généraux:
  • tous les romans utilisés pour le jeu ont été écrits avant 1990.
  • Ils ont été publiés dans des collections de littérature générale
  • Ils ont reçu un bon (voire très bon) accueil critique
  • Certains se sont même très bien vendus (ce qui n'est pas tout à fait normal pour de la fantasy française)
  • Ils pourraient de nos jours être publiés dans la collection Lunes d'Encres (quoi que je ne sois pas sûr que Gilles Dumay les aime tous....) voire même chez Bragelonne pour certains d'entre eux.
  • aucun des romans utilisés pour le jeu n'a été maltraité, ni soumis à des traitements dégradants.
Index des questions (sera mis à jour progressivement)
Etre le premier à donner la réponse juste à une question rapporte 7 points.
Répondre juste dans la première journée après publication donne 5 points.
4 points le jour suivant.
3 points ensuite.
Chaque indice envoyé baisse le score de un point.

Tableau des scores





17 juillet 2009

Metagaming


Pour ceux qui aiment la littérature de l'auteur de Nid de Coucou,
vous trouverez des morceaux de douleur et d'angoisses ici.


Freaks - Tod Browning


Un peu à reculons, incité par Cecci, j'ai projeté la semaine dernière ce classique des années 30. J'avoue que j'appréhendais un peu de regarder ce film très célèbre, tourné avec toutes sortes de monstres de cirque authentiques : nains, siamoises, microcéphales, homme-tronc, femme à barbe... Les déformations et mutilations font partie de mes cauchemars personnels et il y a toujours un cirque de monstre qui rode dans mes bas-fonds les plus ténébreux. Je n'avais pas tellement envie d'y être confronté directement.
L'histoire est très simple : mépris et et trahison : une belle blonde sans scrupule, après avoir tenté d'arnaquer méchamment un nain élégant, finira cernée sous la pluie par une bande de mafieux minuscules armés de couteaux... Non sans être passée par le plus horrible des repas de noces. (horrible pour qui, c'est à voir...)
Le film montre surtout une suite de saynettes de la vie du cirque, différentes situations comiques ou absurdes liées aux difformités de protagonistes - les siamoises épousant toutes deux des hommes différents, l'homme tronc allumant une cigarette...



Malgré tout ce que l'idée de ce film peut avoir d'effrayant et de racoleur, Freaks est un beau moment. L'image est magnifique et les monstres sont filmés avec une grande tendresse. j'ai eu l'impression que le film posait un regard très intéressant sur les corps : corps des freaks, corps des artistes de cirque, hercule, clown, acrobate... Même le corps des "normaux" m'a paru soudain étrange et singulier, attirant et repoussant, donnant un sentiment très fort de fraternité entre tous ces humains, tous bizarres à leur façon.
Freaks nous offre à voir le monde en vérité, beau et bizarre. Ce n'est pas rien.

Labyrinthe - Jim Henson

Nous avons inauguré hier soir les séances ciné-club LK2@Home en projetant Labyrinthe, de Jim Henson.
Je n'avais jamais vu ce film, sorti en 1986, mais je savais qu'il s'agissait d'un des rares classiques du cinéma de fantasy anté Seigneur des Anneaux (après, ça les mondes imaginaires se sont répandus comme la peste sur le petit écran...).
L'histoire : une jeune fille, lasse de garder son petit frère tous les week-ends, en vient à souhaiter que les gobelins (curieusement traduits par « lutins ») en viennent à emmener le bébé. Malheureusement, le roi des gobelins l'entend et répond à son souhait. Comme c'est une baby sitter avec un peu de conscience professionnelle, elle entend le récupérer et part dans le monde des gobelins, devant traverser le labyrinthe qui mène jusqu'au château avant que le roi ne transforme le bout de chou en gobelin à son tour...



Le film a beaucoup vieilli, les musiques au synthé, les chansons, la coiffure de David Bowie (= le roi) sont assez éprouvants pour le bon goût. Mais les effets spéciaux « à l'ancienne », les marionnettes de Jim Henson, les images de Brian Froud, les décors peints, les ambiances sont très jolies. Le film a quelques beaux moments poétiques, notamment la chute de Sarah dans le puits des mains ou des centaines de mains lui parlent en formant des visages....
Derrière un propos pas dissimulé (le film est une métaphore du passage à l'âge adulte – ça nous a fait penser à l'ami Alex), le scénario n'est pas idiot. Les personnages, notamment, sont tous ambivalents. Jareth, bien évidemment, à la fois hostile, attirant et généreux. Hoggle, couard, solitaire et amical. Juno, le très beau monstre,malgré ses protestations de sympathie a quand même quelque chose de flippant, etc, etc. Il n'y a ni méchant, ni gentil et la grande question que Sarah affronte est celle de la confiance : elle apprend à aimer ses compagnons même s'ils la déçoivent et la trahissent. De ce point de vue là, toutes les créatures sont réussies : elles ont chacune leur personnalité et leur charme (et c'est un homme totalement insensible à toutes les fééries qui vous dit cela...)
J'imagine toutefois que ce film a d'autant plus de charme qu'on l'a vu étant jeune. Après, la suspension of disbelief a plus de mal à passer.


PS : Les jeunes parents que nous sommes auront constaté que Sarah est une baby sitter qui s'énerve un peu vite, que le bout de chou a l'air plus heureux chez les gobs qu'à la maison et que pas une fois en treize heures de quête, Jareth (qui en a la garde) ne change ses langes. C'est la fantasy qui veut ça...

06 juillet 2009

Mucha au musée Fabre


Le musée Fabre (dont nous n'avons toujours pas eu le temps de voir les collections permanente) offre une belle exposition un peu à la façon des expos du Louvre sur le célèbre peintre/dessinateur tchèque Alphonse Mucha.

Tout le monde connaît Mucha. Son trait est presque un cliché de la Belle Epoque, de ces publicités charmantes pour des champagnes, des voyages ou des biscuits.


L'homme est sympathique et consensuel. Son travail est joli. Beauté du trait (qui préfigure la ligne claire, en BD), douceur et émotion des couleurs, élégance des modèles. Chez Mucha, les femmes sont toujours belles (et curieusement, même quand elles sont nues, jamais érotiques). Nous avons pu observer combien il avait influencé le dessin des Cités Obscures, ou la peinture d'Alex Alice...

L'exposition nous a permis de voir un peu au delà de l'image de l'artiste très consensuel (et que j'aime beaucoup), grâce à deux points intéressant.
En premier, sa rencontre avec Sarah Bernhardt qui l'amène à certaines de ses oeuvres les plus étonnantes, les extraordinaires affiches de théâtre mettant en scène "la Divine". Mucha y a trouvé un sujet où s'exprime tout son génie, et Sarah Bernhardt un merveilleux publicitaire.




Deuxième point : l'épopée slave. Vers les années 1910, Mucha, très célèbre, se remet en questions et avec l'aide d'un mécène, se lance dans une grande oeuvre monumentale : vingt tableaux géants (600 x 800 pour les plus grands !) à la gloire du peuple slave. Le talent de Mucha est à son aopgée, la technique est parfaite, les couleurs sont magnifiques... et l'oeuvre est ratée. Mucha s'est retrouvé écrasé par son sujet, qu'il traite avec un infini sérieux, lui qui est si doué pour la légèreté. L'exposition montre à la fois un des tableaux les plus réussis (le Mont Athos, avec de belles lumières mystiques) et un énorme pudding pompeux, le finale de la série, l'apothéose des slaves.


Les deux tableaux de l'épopée slave vus à Montpellier. Image (c) lemonde.fr

Nous avons trouvé très touchant de voir cet "échec", où l'artiste se révèle beaucoup, avec son talent et ses faiblesses. Ces grandes images pleine de souffle national, déjà dépassées pourtant au moment de leur finition, montrent l'ancrage de l'artiste dans la Belle Epoque, illustrant que le talent tient aussi à la rencontre d'un homme et d'un moment.