Los Angeles, 1987. Soleil, palmiers, grosses voitures pas très écolo et téléphones portables rudimentaires. Une vieille femme meurt, et son corps est retrouvé à quelques centaines de kilomètres de chez elle, posé sur une svastika dorée. Comment a-t-elle fait pour arriver là-bas? Et qui sont ces gens, dans cet autocar, qui quadrillent la ville en écoutant les oracles d'une tête embaumée? Et cet agent du Mossad devant qui il ne faut pas prononcer le nom de l'acteur principal de Rio Bravo ? (je sais que vous savez qui c'est, mais taisez-vous !)
Franck Marrity, jeune prof de littérature à l'université, élevant seule sa petite fille de douze ans, se pose les mêmes questions, et apprendre la réponse aura de quoi le secouer un peu. Il y aura des courses poursuites, des pistolets, des gens surgissant de nulle part, des incendies dans les collines provoqués par une utilisation peu orthodoxe des lois de la relativité...
Vous apprendrez quelques informations intéressantes sur la vie d'Albert Einstein, les lois de la physique, les tremblements de terre en californie, la guerre du Kippour et les unités spéciales du Mossad. Vous découvrirez aussi comment une société secrète peut ne pas avoir de fondateur. Et pas mal d'autres détails intéressants... Tout cela sans quitter la Californie, ses banlieues interminables et le soleil qui ne cesse de se refléter sur les pare-brises...
Cette lecture m'a rappelé pourquoi j'aimais Tim Powers, auteur que j'avais beaucoup lu voici quelques années. Pour ses idées, aussi bien dans les grandes lignes que dans les petits détails. Pour son attention au quotidien, aux mégots de cigarettes, aux bricoles qu'on garde dans sa poche. Pour son sens de la magie. Pour ses personnages, surtout, tous un peu fous, humains, vrais. Ils se trompent souvent, réussissent parfois par hasard, font de la magie quand il n'y a plus d'autre choix, et tout cela reste tellement vrai. J'y crois, je me laisse emmener, j'adore le voyage, merci M. Powers.
Tiens, ça me donne envie de relire le poids de son regard...
PS : ce roman contient sans doute quelques éléments autobiographiques : le héros a exactement le même âge et la même profession que l'auteur et le roman parle de choix de vie, d'élever ou non des enfants, des relations rêvées d'un père et de sa fille...
PPS : merci Gilles pour cette (re)découverte
PPPS : belle couverture de Manchu !
20 mai 2008
16 mai 2008
Peer Gynt par les arTpenteurs à Yverdon
Nous avons retrouvé à Yverdon le théâtre du petit globe où nous avions vu les Norn : le bâtiment (en bois) a été démonté, a quitté la vallée de Joux pour s'installer au bord du lac, dans un cadre fort joli. Et cette fois ci, point de chant, mais du théâtre !
Peer Gynt (prononcer Père Gunnt) est un classique du théâtre norvégien, de Ibsen, une histoire d'aventures un peu folles, avec bagarres villageoises, histoires invraisemblables, trolls, brouillards, voyages, naufrages... Cette pièce à grand spectacle était assurée par une compagnie de six (juste six!) beaux acteurs, assurant tous les personnages, la musique, le chant, la danse.
La mise en scène est étonnante, pleine de vitalité et d'invention. Les acteurs bougent magnifiquement, passent d'une voix à l'autre, d'un registre à l'autre, font des sauts, des marionnettes, des récitatifs, des plaisanteries, un peu dans la tradition de la comedia del'arte (telle que nous l'avions vue pratiquée par le piccolo teatro de Milan, un des plus beaux spectacles de théâtre que j'aie jamais vu).
Tout cela pour créer des images magnifiques : la danse des trolls, la mère perchée sur son moulin, la tempête sur le navire, l'errance de Peer Gynt dans la lande, sous les étoiles, tentant de fuir le fondeur de boutons.
La pièce, très belle, propose des scènes magiques, pleines de mystères et d'interprétations, humaines, légendaires, divines. Peer Gynt, raté fantastique, voyage, rêve, aime, tue parfois, se trompe tout le temps et reste toujours sympathique. C'est du théâtre. C'est la vie.
Fais un détour, dit le Courbe.
Par devant, par derrière, c'est toujours aussi long
Au dedans, au dehors, c'est toujours aussi court
PS : les prochaines dates de la tournée mondiale dans le gros de Vaud et en Suisse et à Avignon
Peer Gynt (prononcer Père Gunnt) est un classique du théâtre norvégien, de Ibsen, une histoire d'aventures un peu folles, avec bagarres villageoises, histoires invraisemblables, trolls, brouillards, voyages, naufrages... Cette pièce à grand spectacle était assurée par une compagnie de six (juste six!) beaux acteurs, assurant tous les personnages, la musique, le chant, la danse.
La mise en scène est étonnante, pleine de vitalité et d'invention. Les acteurs bougent magnifiquement, passent d'une voix à l'autre, d'un registre à l'autre, font des sauts, des marionnettes, des récitatifs, des plaisanteries, un peu dans la tradition de la comedia del'arte (telle que nous l'avions vue pratiquée par le piccolo teatro de Milan, un des plus beaux spectacles de théâtre que j'aie jamais vu).
Tout cela pour créer des images magnifiques : la danse des trolls, la mère perchée sur son moulin, la tempête sur le navire, l'errance de Peer Gynt dans la lande, sous les étoiles, tentant de fuir le fondeur de boutons.
La pièce, très belle, propose des scènes magiques, pleines de mystères et d'interprétations, humaines, légendaires, divines. Peer Gynt, raté fantastique, voyage, rêve, aime, tue parfois, se trompe tout le temps et reste toujours sympathique. C'est du théâtre. C'est la vie.
Fais un détour, dit le Courbe.
Par devant, par derrière, c'est toujours aussi long
Au dedans, au dehors, c'est toujours aussi court
PS : les prochaines dates de la tournée mondiale dans le gros de Vaud et en Suisse et à Avignon
Inscription à :
Articles (Atom)