L'exposition vaut surtout pour la reconstitution qu'elle donne à voir de la vie d'un peintre considéré alors comme le « meilleur au monde », jeune portraitiste adulé, maître respecté, puis vieil homme un peu dépassé à la cour des Gonzague.
Elle vaut aussi pour les documents étonnants qui y sont exposés : livres d'antiquités (la documentation de Mantegna) et le book – pur parchemin – de Giovanni Bellini, pour lui permettre de frimer auprès des commanditaires...
Elle vaut enfin pour le magnifique triptyque, prédelle d'un retable exposé à Mantoue, représentant la prière au jardin des oliviers, la crucifixion et la résurrection. Influencé par les paysages flamands aussi bien que par la douceur des Vénitiens, Mantegna y trouve un très bel équilibre. (repro assez moche ci-dessous)