Une charrette à roues, posée sur scène. Un homme en salopette la démonte, pièce par pièce. Pour fabriquer... quelque chose. Tout en travaillant, il pense, il rêve, il est inspiré par trois femmes qui ne sont qu'un seul être. Qui rient, qui parlent, qui se moquent, de lui, d'elles-mêmes. Qui chantent. Dans la langue des rêves, celle qu'on ne comprend que quand on dort. L'homme dort-il ? Ou est-il éveillé ? Elles jouent, elles écoutent l'homme qui fait tinter ses outils, elles saisissent un gros tambour pour un détour mélancolique, les voix s'envolent ensemble puis se séparent. Elles ne sont qu'une et elles sont trois. Et tout s'en va.
Voici Uhru, le nouveau spectacle des Norn. Elles sont encore ce soir à l'échandole. Et ailleurs, plus tard, peut-être ?
Image (c) Norn