23 février 2013

Dredd - de Pete Travis


Un trafic de drogues dans un HLM. Les flics arrivent. La bande de trafiquants s'en prend à eux. Voilà le contenu de ce film...
Petits détails : la terre est irradiée, la ville s'appelle Mega City One et a plusieurs centaines de millions d'habitants. La tout HLM a 200 étages et accueille des milliers de personnes. Les flics sont aussi juges, jurys, bourreaux et emmener les coupables ne les intéresse pas. Il font respecter la loi et vont coller une balle dans la tête à toutes ces crapules. Un des juges est un psychopathe et la jeune recrue a des pouvoirs psy. Et la drogue est du Slow-mo(-tion) qui ralentit les perceptions et donne à voir de bien belles choses...


Je ne suis pas familier du personnage du juge de Mega City One. J'ai dû lire une fois un comics, des amis m'en ont parlé, il fait partie d'une sorte de common knowledge SF. Il avait même été adapté en film en 95 avec Stallone et je l'avais vu (et, hérésie, Sylvestre enlevait son casque ! Et puis quoi ? La loi a-t-elle un visage ?)
   


OK, ce film-là n'est pas très fin. OK, les acteurs jouent... heu... moyennement ? (mais finalement, vu que ce Dredd garde son casque et fait la gueule tout le temps, peut-on lui reprocher d'être monolithique ?). Mais le propose est pleinement assumé, sans chichis. Le décor est bien planté. L'univers est à peine décalé du nôtre, juste plus grand, plus crade, plus âpre. Et il y a plein de passages réussis et de chouettes trouvailles (les yeux du hacker, l'utilisation des pouvoirs psy, le mode "war" de la tour), dans un esprit satirique et acide du meilleur aloi, assorti d'un humour pince sans rire. Le film a une vraie identité graphique, dans le genre criard, assez intéressante, surtout que les ralentis et autres bullet-time sont justifiés par l'utilisation du Slow-mo... Et le scénario a l'audace de ne proposer qu'une mission parmi d'autre du juge, business as usual, il ne sauve même pas le monde. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire