05 février 2014

Le vent se lève - Hayao Miyazaki

C'est l'histoire d'un jeune homme qui voulait fabriquer de beaux avions. Ni plus, ni moins. On est au Japon, entre les deux guerres. Les gens sont pauvres, la terre tremble, la guerre gronde, le vent se lève. Le chapeau de Jiro s'envole, une jeune fille le rattrape, sourit, et dit, en français : le vent se lève, il est temps de vivre. Tout le film est là, dans la citation de Paul Valéry.



 C'est un film sans artifices, sans émotions calculées, sans ruses de scénario, dans la forme d'art la plus artificielle et la plus fabriquée qui soit, le dessin animé, là où il faut reconstituer complètement le monde. Il n'y a pas de personnages, seulement des personnes, avec leur histoire, leurs désirs, leurs maladresses, leur bonté, leurs relations, toutes justes. Tout est vrai, le laid comme le beau, la tristesse comme la grâce. Le vent se lève, le récit est traversé par une inquiétude de fin du monde, éclairée de moments de beauté. Jiro, enfant, dort, vit, rêve, agit, et sa vie entière, de train en bateau, de voyage en Allemagne en voyage onirique, sa vie est un long rêve éveillé. Jiro arrive à l'hôtel, portant un costume clair, il marche lentement, pensif, et on comprend peu à peu que cet homme est épuisé, presque brisé, et que par la chance d'une rencontre et d'un été, au pied de la montagne magique, il trouvera le bonheur.

Le vent se lève est une merveille. J'ai beaucoup pleuré.






Saisissant...


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