06 novembre 2022

Les océanographes - à la grange de Dorigny




La grange de Dorigny est le théâtre de l'université de Lausanne. Un beau lieu, avec une salle très agréable, où nous avons déjà vu deux spectacles plutôt intéressants, mais pas chroniqués ici. Ce troisième spectacle s'appelle Les océanographes. Dans un décor de piles de papier, évoquant tout aussi bien les fonds marins que le bureau d'une universitaire, le spectacle met en scène tout d'abord Anita Conti, première femme océanographe, présentée comme un personnage plein de verve et d'esprit, un peu cabotin, observatrice très fine du travail des hommes en mer. Elle a voyagé plusieurs mois à bord d'un terre-neuva, le Bois rose, munie d'une caméra 16mm couleurs, et elle a rapporté des pages et des images d'observations fascinantes, poissons, tripes de poissons et marins.
"Le capitaine est debout 18 heures par jour. Il regarde les hommes. Un homme qui n'est pas regardé est perdu. Pire, il est mort." (citation de mémoire)
Suivent des projections d'images incroyables tournées par Conti.
La seconde partie du spectacle restitue les propose de deux autres scientifiques, plus modernes, toutes deux aussi utilisant des images venues du fond des océans.

Si, théâtralement, le spectacle était un peu figé, malgré un décor magnifique, il permet une grande plongée dans ce sujet des fonds marins, et, de manière plus générale, dans ce que c'est que le travail scientifique, comment on le fait, comment il nous prend et nous obsède, femmes comme hommes. En cela, et par ses explications sur le rôle de l'image dans le travail scientifique, Océanographes est une pièce tout à fait passionnante.

Petite note intéressante : ce spectacle, mettant en scène des femmes scientifiques, a une équipe créative (presque ?) entièrement féminine.

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