L'exposition Soulages (nommée la rencontre) au musée Fabre de Montpellier est très bien. Elle a été mon premier contact avec l'oeuvre de ce peintre. J'ai mis des repros ci-dessous, pour mémoire, mais des tas de pixels pour représenter ces peintures, celles-ci en particulier, ça ne rend rien du tout. C'est d'ailleurs peut-être la première révélation de cette visite (évidente pour moi) : ces peintures ne peuvent se comprendre que lors d'une rencontre en présence, physique, avec les objets. Cadres, aplats de noir, coups de pinceaux, reflets du lumière sur la matière...
Soulages a expérimenté toute sa vie avec la lumière, celle qui jaillit du blanc de la toile, celle des transparences à travers le broux de noix, celle entre les grilles de ces calligraphies de lettres qui n'existent pas. Pouvoir parcourir ce travail, ces recherches, est passionnant. Juqu'à cette découverte de la "la lumière secrète du noir", encore une très belle idée, très vraie.
J'ai été enfin touché par la découverte de la relation entre l'oeuvre et l'espace (les toiles suspendues, disposées dans des espaces plus grand), qui rejoignent ce que j'ai compris de l'oeuvre de Richard Serra à travers le chef d'oeuvre de Juan Tallon. (super bouquin que je n'ai pas chroniqué ici, tiens, dommage). Les oeuvres ne sont pas seulement des objets, mais des objets qui s'inscrivent dans un espace où entrent le regard et le corps du visiteur, de la visiteuse. Cette relation du corps à l'oeuvre me parle beaucoup.
Je l'ai découverte il y a des années avec le plaisir de rendre visite à certains de mes tableaux favoris (le concert champêtre, au Louvre, les pélerins d'Emmaus de Rembrandt... et plein d'autres). Quelque chose se passe, une émotion particulière, une joie, quand on entre en présence de ces oeuvres avec lesquelles notre coeur s'accorde.
L'exposition du musée Fabre (dont je livre donc quelques images ci-dessous) est très intelligente et très bien, rassemblant aussi bien un parcours thématique de l'oeuvre que d'autres oeuvres avec lesquelles PS est en dialogue (dont quelques oeuvres de femmes, oooh), et parmi ces quelques oeuvres, tiens tiens, les mêmes pélerins dont j'ai parlé plus haut, je vous le mets tout en bas.
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Calligraphies zarbi - ça a fait écho pour moi avec les recherches d'Aberlour pour la bombe iconique |
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PS a été inspiré par l'art pariétal et les oeuvres préhistoriques en général, comme cette pierre gravée. Est-ce que ce lien entre préhistoires et art aux limites de la perception me fait kiffer et se relie pour moi aux délires lovecraftiens ? Je ne sais pas si je vous permet de le dire. |
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Un outrenoir avec des slashs de blanc et un de mes préférés. |
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L'exemple typique du tableau fait d'acrylique brillant qui ne rend, mais alors, pas du tout en repro, alors qu'il est trop bien en vrai. |
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Un Mondrian qui j'aime vraiment bien. Arbre vitrail de brume. |
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Des lumières bizarres passant à travers des colonnes noires. |
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Un des tableaux de mon best of perso de le monde. Tout le doute et l'espérance et le secret et la lumière et l'évidence dans une seule image |
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