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23 août 2021

Les scènes du chapiteau 2021

Les mégafeux, la pandémie, les talibans... Comme beaucoup j'ai vécu cet été dans l'angoisse du monde et le sentiment de ne pas pouvoir faire grand-chose depuis notre petit coin de campagne pays riche.

Je vais parler ici d'une de mes sources de joie, de vraie joie, celle que donnent l'art, la beauté et le sentiment d'être tous ensemble, de faire ensemble quelque chose de juste.
La fin de l'été, à Romainmôtier, ce sont les scènes du chapiteau, notre petit festival d'arts vivants sur son bout de terrain, entre la rivière, la forêt, le champ de maïs et le cimetière.
On y bénévolise, on travaille ensemble à la construction, à la billetterie, au service, au nettoyage, à l'entretien du terrain, à l'accueil des artistes.
 
Ça dure une poignée de jours. On y trouve les voisins, les amis, leurs enfants, on y fait toujours des rencontres. Des gosses glissent sur la tyrolienne devant le groupe de pop acidulée venue de Fribourg, on admire le danseur et la danseuse de flamenco depuis le bord de scène, un pianiste joue dans un nuage de lumière, une violoncelliste et une harpiste accompagnent un conte persan dans la roulotte-wagon. 
 
On est ensemble, près du feu
c'est la fin de l'été
le vent souffle dans les arbres
est-ce qu'il va pleuvoir ?
Je voudrais que ça dure toujours.
A l'année prochaine,
on se retrouvera !












Merci à tous les artistes qui m'ont fait l'honneur de les laisser les présenter cette année.
 
Sébastien Pittet et Michel Faragalli
Rio Glacier
Stéphane Blok

Donso Matrix

 
Baron.e

 
Adriano Koch

 
La compagnie Contacorde
 
Blossom Monroe

 
 
Les Hang Brothers
 

 
Lümé


Bienvenue
Nucléaire
Air guitar
Tartelette
Lettonie
Nid d'oiseau
Occasion
Onduler
Léviter
Télépathe
Patatras
Travesti
Tituber
Bécassine
Sinécure
Urticant
Enfantin
Incessant
Sans répit
Épicentre
Entrechat...

Charlatan
Temporaire
Herbe à chat...
Chapiteau!
Messieurs mesdames, bienvenue aux scènes du chapiteau !
 

26 août 2019

Scènes du chapiteau 2019




Même si je n'en parle pas chaque année, le festival a toujours lieu, le dernier week-end des vacances scolaires (en Suisse). Trois jours de fête magique dans ce creux de verdure, avec les lampions, les constructions en bois, les enfants qui courent partout jusqu'à ce que la nuit devienne très noire, et les concerts et les spectacles. Les Scènes du chapiteau c'est notre festival, par ce qu'on y retrouve tous les copains du village, et des gens qui viennent de loin (amis, amis d'amis venus donner un coup de main pour assembler les structures temporaires) et d'encore plus loin (migrants en demande d'asile venus avec leur énergie et leur bonne humeur). C'est un moment tellement beau que si je voulais inventer une fête magique dans une histoire, je ne saurais que refléter ces mémoires là, c'est tellement beau que rien qu'à évoquer ce souvenir (c'était hier ! seulement hier !), j'ai envie de pleurer d'émotion.


Comme les enfants grandissent, on y reste plus longtemps. Du jeudi soir au dimanche, à la toute fin, pour les dernier applaudissements dans un très beau crépuscule d'été - troisième vague de chaleur sur l'Europe de l'année selon la NASA.
Un tout petit festival écolo, où l'on mange bien, où on boit local, où les musiciens viennent de tout près comme de plus loin. Cette année, j'ai pu écouter plus de concerts, voir plus de spectacles que d'habitude, et je vais tenter d'en dire ici quelques mots, pour un peu plus de souvenirs.



Jeudi soir, nous avons écouté Alfabeto Runico, formation italienne violon/voix plus deux contrebasses. Les chansons des Pouilles étaient réussies (avec de belles orchestrations), le reste marchait moins bien.


Vendredi après midi, un groupe sans nom nous a joué un répertoire sympathique à la Nick Cave. Dommage que le violon ait eu si peu de son.




Vendredi soir, Lada Obradovic Project, un ensemble jazz moderne autour de la batteuse serbe Lada Obradovic. Un moment exceptionnel ! Une musique de chocs, de ruptures, un écho de notre temps.

Samedi j'ai eu un aperçu d'à peu près tous les concerts, même si je n'ai pas pu les écouter tous en entier. Un des plaisirs de faire les présentation est de pouvoir échanger quelques mots avec tous les artistes.



On a commencé avec le Bric à brac orchestra : chansons à jeux de mots dans l'esprit de Boby Lapointe et instruments bricolés. De beaux moments de jeu et de poésie.


Puis j'ai eu quelques aperçus du spectacle Bivouac de la compagnie Matita, dans la forêt.


Nous avons ensuite enchaîné avec un très beau concert de l'ensemble Quatro Vozes autour des compositions d'Edgberto Gismonti, une musique sophistiquée, entre classique et jazz, construite autour de la guitare à six comme à dix cordes. Les musiciens avaient un jeu exceptionnel de précision.

J'ai aperçu des moments du spectacle Itinérances de la compagnie Muances, mêlant danse, violoncelle, jeu théâtral.


Du concert d'Alexandre Castillon et les bookmakers (accompagné à la viole de gambe) je n'ai entendu que la belle reprise de Brassens du rappel.


Au crépuscule, sur la petite scène bleue, a joué un très énergique trio blues venu de Montpellier, My Joséphine, autour de la chanteuse Bett Betty. Ca envoyait du bois !





Puis mon moment préféré du week-end, le concert de No mad ? Cabaret fantastique, interprétant leur spectacle Idomeni. Une magnifique présence scénique, de beaux textes, un univers puissant... Nous avons adoré.




Enfin, dans la nuit tombée, le bateau s'est élancé sur les musiques atmosphériques d'André Losa pour un moment de magie pure.




Avant que la nuit se conclue sur un énergique concert du Barcelona Gipsy BalKan orchestra.

Le dimanche est toujours une journée un peu étrange. L'été, les vacances, le festival se terminent. 


Nous avons eu la chance de re-voir les Colporteurs de rêves, un duo-trio entre cirque et chanson qui déploient une énergie de folie pour un spectacle très drôle, social et réflexif qui s'adresse à tous les âges.


Le festival s'est terminé avec un concert des Zézettes Swing (devenus Bleu Amarante), du néo-Swing 30s-50s plus vrai que vrai avec des compositions au discours écolo sur un ton léger, entre revival Django, triplettes de Belleville et petites touches de Louis Armstrong. Une belle conclusion pour un grande édition.

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23 août 2017

Roméo et Juliette – Shakespeare vu par les Artpenteurs



Le chapiteau des Artpenteurs est tout petit : la scène, allongée, le coupe en deux. De chaque côté, sur les gradins, quelques dizaines de spectateurs. A gauche les spectateurs portant un masque bleu, partisans des Montaigu. A droit, ceux portant masque rouge, pour les Capulet. Les deux clans sont en telle bisbille qu'ils ont commencé à se battre dès la file d'attente : devant le chapiteau, avant d'entrer, on a pu assister à une première provocation, entre marionnettes Capulet, puis entre Benvoglio et Tybalt, commentée par les hurlements des chefs de famille. Pour la peine, une fois la rixe interrompue par le Prince, on fait entrer les spectateurs par deux portes séparées afin d'éviter les ennuis.


Ainsi, les Artpenteurs nous proposent une mise en scène à leur façon du classique du grand Will: bruyante, agitée, sautillante, montée sur ressorts. Un théâtre aux allures de cirque, de bouffonnerie populaire, plein de cris et d'agitation, avec des morceaux d'Italie braillarde dedans. Ils déploient toute leur technique, tous leurs trucs merveilleux : musique, chansons, théâtre du corps, marionnettes, décors dépliables, masques... (les chefs de famille ne sont de grosses têtes perchées au bout des bras de certains acteurs). L'esthétique, criarde, n'est pas si loin de celle du fameux film de Luhrmann. Mais le texte est là, presque en entier, et les intrigues principales et secondaires (dont celle du comte Pâris, que j'avais oubliée), les scènes comiques et tragiques, les élans fous du cœur qui bouleversent les plans, les vies de tous. Et le frère Laurent, noble et sage, debout au milieu de son herboristerie, ne peut que voir passer la tempête et voit toute sa sagesse réduite à rien, entraînée dans le tourbillon avec le reste.

C'était bien. (et Mercutio est toujours mon personnage préféré)



18 avril 2016

Office Life - Laurent Bortolotti




Nous avons découvert le travail de Laurent Bortolotti lors d'une des premières éditions des scènes du chapiteau. Je me souviens d'un concert tard le soir, d'une formation toute petite et d'un petit homme pâle, presque désarticulé, qui faisait des impros de claquettes en balançant bizarrement les bras. Il paraissait voler juste au-dessus des planches, et disposer d'une étrange réserve d'énergie, presque inépuisable, pour flotter sur la musique.



 Il est revenu aux scènes du chapiteau quelques années plus tard, pour une série de numéros différents : dans certains d'entre eux, le danseur-improvisateur (accompagné de deux compagnons excellents) incarnait un étrange personnage de cadre d'entreprise agressif et orgueilleux, exalté et planant. Quelque part entre CLEER et Gene Kelly.
Ces quelques pièces sont devenues un spectacle entier, à la fois amusant et tragique, avec le même cadre aux yeux fous, l'informaticien et l'ambitieuse directrice marketing. Je ne suis pas amateur de danse (je n'y comprends rien), mais les claquettes exercent sur moi une fascination hypnotique, dans la manière dont les danseurs planent et glissent en antigravité, dont la musique des talons accompagne celle des instruments.


Office life est le nom de cette série de tableaux dansés, entre rêves d'enfance, vie d'artiste et exaltation corporate. Si la construction dramatique est encore en chemin (ce n'est pas une comédie musicale, mais autre chose, une autre sorte d'expérience... encore à définir), les scènes dansées sont comme toujours magnifiques.
Les claquettes, ça me rend heureux.

Office life
, avec Léo Chevalley, Alex Bellegarde, Shyrleen Mueller, Laurent Bortolotti et Thomas Wadelton. En tournée.

21 août 2015

La Mouette - Chiten



Konstantin "Kostia" Treplev est le fils d’une actrice célèbre acoquinée avec Grigorine, un écrivain à succès, et il ne le vit pas très bien. Au point d’avoir tenté de se suicider. Sa tentative de monter une pièce expérimentale avec la belle Nina ne sera pas non plus un succès, on peut dire que Kostia ne va pas très bien.
Le lecteur attentif reconnaîtra ici l’argument de la Mouette, de Tchekov, que nous avons donc vue, mise en scène par la troupe Chiten ("le point"), venue du Japon jusqu’à Romainmôtier dans le cadre de l’excellent festival des Scènes du chapiteau. Une pièce russe,  jouée en japonais surtitré dans un village perdu du Nord-Vaudois, pour un moment pleinement dépaysant.
Le jeu des Japonais est une expérience sensorielle forte, un engagement de tout le corps et de toute la voix, le flux de mots et de paroles devenant comme une expulsion de l’âme, une grande pulsion psychique nous jetant, par la matière sonore même (cris, syncopes, halètements) jusque dans l’état interne des personnages. L’expérience est intense, pas facile, renforcée par la petitesse de la salle et la proximité des acteurs, et le résultat est exceptionnel. On n’assiste plus aux évènements mais à quelque chose de beaucoup plus étrange - la mise en scène de Chiten semble nous plonger dans l’esprit même de Treplev, au cœur de ses tourments. On n'en sort pas indemne.


PS: je sais que le temps du blog n'est pas celui de l'actualité, mais il reste paraît-il quelques places pour l'unique représentation de samedi 22 août, 18h30. Informations de réservation sur le programme du festival.

[Mise à jour] une autre représentation serait prévue ce dimanche, 15h. Se renseigner auprès de la direction du festival. 
Je parle de la scène. Maintenant, je ne suis déjà plus… Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m’enivre et je me sens éblouissante. Et maintenant, depuis que je suis ici, je sors tout le temps marcher, je marche et je réfléchis, je réfléchis et je sens que, de jour en jour, mes forces spirituelles grandissent…

29 septembre 2013

Fête magique à Romainmôtier

A la fin de l'été, quelques jours avant la rentrée des classes, à Romainmôtier. Contempler l'abbatiale un moment puis traverser le village, longer le canal dans l'ombre des arbres et rejoindre un creux de terrain. Le grand chapiteau blanc est là, et des tentes, des roulottes, du vin, des poulets à rôtir sur la broche, des balançoires pour les enfants, des amis. Sous le chapiteau, des chaises, une scène de la musique, des contes...  Le jazz manouche de Gadjo  le restaurant un peu fou un peu crado du Quatuor bocal  l'énergie folle du Vufflens Jazz Band, la très belle Maria De la Paz, les contes en Kamishibaï de David Telese, et le folk-tradi-bricolé des Piémontais de la Quinta Rua du Ricetto de Candelo, mes favoris de cette année (salut Gabriele, Guido, Danda !) et tous ceux aux concerts desquels je n'ai pas pu assister. A la nuit, tout s'illumine, les acrobates passent dans des rayons de lumière. Des semaines d'efforts, de constructions bouclées à la dernière minute, mais qui valaient la peine (le petit bâtiment en miroirs dans les arbres, la roulotte, les auvents…), trois jours épuisants et magnifiques, la fête magique du Grand Meaulnes au bord du Nozon. C'était beau et précieux, à la fin de l'été.

Photos par Piotr Jaxa, Rafael Barria, LK2. Cliquez sur les images pour voir les albums.



Bonjour
Jour de beau
Bolero
Érotomane
Manuel

Elegant
Gandolofo
Faux-monnayeur
Heuristique
Tic tac toc
Toccata
Catastrophe
Ophélie
Lie de vin
Vin nouveau
Vomitoire
Artaban
Banc public
Hic et nunc 
Oncle d'amérique
Ric et rac
Raccourci
Cimeterre
Terrarium
Omnibus
Busiris
Irriguer
Guévara
Aramis
Mise en scène
Scène du chat
Chapiteau


Bienvenue aux scènes du chapiteau !